Alors que le pouvoir d’achat du citoyen algérien connait une chute inexorable, les prix des denrées alimentaires ne cessent d’augmenter.
Aucun produit n’a été épargné, après la flambée du prix des légumes et fruit, c’est au tour du poulet qui était la viande la plus accessible pour les familles démunies.
C’est dans ce contexte socio-économique tendu que le Syndicat National Autonome des Personnels de l’Administration Publique (SNAPAP) a réagi aujourd’hui 15 septembre en publiant un communiqué de presse. Selon une étude menée par le SNAPAP, le salaire minimum interprofessionnel de croissance ( le SMIC) ne doit pas être en dessous de 50 mille dinars en Algérie, afin qu’il soit conforme aux normes fixées par la Banque Mondiale (BM) concernant le seuil de pauvreté.
En effet, il a été mentionné dans le communiqué du Syndicat que le revenu mensuel d’une famille algérienne qui se compose de six membres en moyenne ne doit pas être inférieur à 46 720 Da pour chaque famille. Et ce, conformément aux normes établies par la Banque Mondiale qui a fixé le seuil de pauvreté à 1,90 dollar/jours par personne.
Le SNAPA ajoute dans son communiqué que le SMIC en Algérie qui est fixé actuellement à 20 mille dinars, ce qui équivaut approximativement à 147 dollars, est considéré comme étant le plus bas du continent africain et du monde arabe. De ce fait, l’institution en question réitère la nécessité et l’urgence d’augmenter le SMIC qui doit atteindre au minimum la somme de 50 mille Dinars.
Un pouvoir d’achat en dégringolade
Les prix exorbitants et exagérés des produits alimentaires suscitent le débat et aliment l’actualité nationale. A cet effet, plusieurs spécialistes notamment économistes ont réagi. C’est le cas de Ali Daoud, enseignant et chercheur à l’école d’agronomie d’Alger.
Ce dernier, qui est intervenu hier sur les ondes de la Radio nationale a tenté d’expliquer ce phénomène par plusieurs contingents. Selon lui, « l’augmentation de la demande suite à la reprise économique mondiale, stagne depuis le début de la crise sanitaire, notamment en Chine, en Europe et aux USA » est à l’origine de cette hausse.
À cela s’ajoute, « l’inflation et l’augmentation des prix de l’énergie, qui est un élément de production très important ». Par ailleurs, les facteurs météorologiques notamment la sécheresse ont aussi impacté les volumes de récoltes ce qui explique « la flambée des prix des produits qui sont issus de la transformation de la matière première importée », selon le même intervenant.
Comme solution a cette crise liée aux denrées alimentaires, le président de l’APOCE, en l’occurrence Dr Mustapha Zebdi a proposé de « de baisser ou carrément supprimer la taxe sur la valeur ajoutée TVA de certains produits de large consommation afin de préserver le pouvoir d’achat du citoyen ». D’un autre côté, il appelle à « fixer la marge bénéficiaire de la liste des produits nécessaires » et de créer « agence nationale de protection des consommateurs ».
Quelles répercussions sur le pouvoir d’achat du citoyen avec toutes ces hausses surtout en cette période de rentrée sociale ?