Le nouveau ministre de l’intérieur et vice-premier ministre italien Matteo Salvini s’est interrogé sur les réelles causes qui poussent les Algériens de s’aventurer dans les embarcations de la mort pour rejoindre l’autre rive de la Méditerranée.
Le ministre de l’extrême droite et lors d’un tweet sur son compte officiel, avait dévoilé les nationalités des 67 harraga ayant pris le navire « Diciotti », dont trois femmes et six enfants.
«Parmi les réfugiés, nous recensons 23 pakistanais, 4 algériens,4 marocains, ainsi d’autres ressortissants du Bangladesh, Tchad, Egypte, Ghana, Libye, Népal, Palestine, Soudan et le Yémen »,a-t-il dévoilé avant de s’interroger: « La plupart de ces harraga n’ont pas fui un Etat de guerre dans leurs pays ! ».
Parmi ces migrants, certains sont soupçonnés de s’être révoltés, par peur d’être ramenés en Libye, contre l’équipage d’un remorqueur italien, le Vos Thalassa, qui les avait recueillis au large des côtes libyennes.
«S’il y a eu des violences (à bord du Vos Thalassa), leurs auteurs iront en prison et s’il n’y en a pas eu, parce que quelqu’un a menti, ce quelqu’un en paiera les conséquences », a précisé Salvini.
Depuis son installation à la tête du gouvernement, le ministre a annoncé financer avec un bon coup de ciseaux dans les 5 milliards d’euros » consacrés chaque année à l’accueil des demandeurs d’asile.
«Les Etats doivent recommencer à faire leur travail et plus aucun vice-passeur ne doit accoster dans les ports italiens », a-t-il ajouté, dans une attaque claire contre les ONG de secours en mer, qu’il accuse régulièrement de complicité avec les réseaux de passeurs.
Il a même affirmé qu’ils ont souvent été délivrés à des migrants qui n’étaient pas le droit de bénéficier de la protection internationale « au moment de leur entrée sur le territoire et qui maintenant y restent avec des difficultés d’insertion posant par conséquent des problèmes sociaux avec également des implications sécuritaires ».
Hassan Houicha / version française: Rachel Hamdi