Quelques semaines après l’affaire de Walid Nekkiche, un autre de détenu du Hirak vient de révéler avoir été torturé après son interpellation par les services de sécurité.
Il s’agit du militant du Hirak Sami Dernouni (en prison depuis décembre 2020), dont son procès s’est déroulé ce mardi au tribunal de Tipaza.
Dans une déclaration au Comité national pour la libération des détenus (CNLD), les avocats de Dernouni ont fait de graves révélations sur l’affaire de leur client.
« Après son interpellation, Sami Dernouni a été transporté vers la caserne Antar où il a été torturé à l’électricité, dénudé et tabassé. Ce sont de graves dépassements !« , a révélé l’avocat Ali Fellah, membre du collectif de défense de Dernouni.
« Le dossier de Sami Dernouni est vide » (Me Haboul Abdellah)
De son côté, Me Haboul Abdellah, l’autre avocat de Sami Dernouni a fait savoir que le dossier de ce dernier était totalement vide. « Il n’y a aucune preuve qui démontre son implication dans un quelconque délit« , a-t-il précisé.
Selon ses avocats, le détenu Sami Dernouni a été « forcé de faire des aveux sous la torture » subie lors de son interrogatoire à la caserne appelée « Antar ».
Lors de son procès de ce mardi, le parquet du tribunal de Tipaza a requis 10 ans de prison ferme à l’encontre de Sami Dernouni pour plusieurs chefs d’accusation, dont incitation à un attroupement et atteinte à l’unité et à la sécurité nationale.
Pour rappel, Dernouni a été placé en détention provisoire, le 7 décembre 2020, par le juge d’instruction de la première chambre du tribunal de Tipaza.
