Samir Allouche, Directeur général de Foton Algérie « Faire de notre marque une référence en Algérie »

Samir Allouche, Directeur général de Foton Algérie « Faire de notre marque une référence en Algérie »

La marque chinoise Foton qui s’est installée officiellement en Algérie, fin avril dernier, annonce déjà les couleurs de ses projets et ambitions sur le marché algérien. Son objectif principal est de faire de Foton Algérie, d’ici 2020, une référence dans la catégorie du véhicule utilitaire et de convaincre les clients sur la conformité et la qualité que propose aujourd’hui le produit chinois sur le marché de l’automobile de haute technologie. Dans cet entretien, paru dans les colonnes de L’Eco (N°113 / du 1er au 15 juin 2015), son DG revient avec plus de détails sur les projets et les objectifs de la marque en Algérie.

L’Eco : Parmi toutes les marques de véhicules existant sur le marché international, vous avez choisi la marque chinoise Foton. Quels sont vos motifs ?

Samir Allouche : Le choix de Foton est un choix stratégique car, aujourd’hui, nous constatons que les Chinois se sont imposés dans le secteur de l’automobile sur l’échelle mondiale. Force est de constater que le produit chinois peut concurrencer toutes les autres marques de véhicules existant sur le marché. C’est la raison pour laquelle nous pensons que réaliser un partenariat avec eux est très fiable et porteur. Les industriels du véhicule chinois sont très agressifs en termes de développement technologique dans l’industrie mécanique et proposent des produits dotés de systèmes sophistiqués et adaptés à l’évolution du marché international de l’automobile. Sans oublier leur capacité inégalée dans l’innovation car ils disposent de plus en plus de brevets dans le domaine de la sécurité et du confort. Nous avons opté pour Foton car il est référencé parmi les meilleurs dans la catégorie du véhicule utilitaire, notamment, en rapport qualité et prix. Nous l’avons choisi pour répondre à la demande sur le marché national et couvrir le vide existant dans cette catégorie.

Notre choix est très prometteur sur le marché algérien, notamment, en rapport achat et service après-vente. Nous sommes très optimistes quant à l’avenir de cette marque sur le marché national. Nous sommes sûrs d’avoir avec notre partenaire la meilleure formation, notamment, pour nos employés techniques et l’équipe marketing afin de mieux les adapter à la politique de l’entreprise. Nous voulons tirer profit du savoir-faire de notre fournisseur qui met à notre disposition toutes ses connaissances et expérience acquise depuis plus de 20 ans.

Ce début d’année a été marqué par la restitution de la licence des importations et de nouvelles mesures sont instaurées dans le nouveau cahier des charges relatif à l’activité des concessionnaires. Avez-vous pris en compte toutes ces nouvelles modalités et règles ?

Bien sûr que nous avons pris en compte toutes ces nouvelles mesures car nous sommes un opérateur économique algérien qui doit s’impliquer et s’appliquer à la loi algérienne et notre société est de droit algérien. Ce nouveau cahier des charges est très important pour l’encadrement du secteur du véhicule et corrige les idées reçues quant à l’arrêt de l’activité de certaines marques ou nouveaux produits. Foton saura s’imposer et profiter de ces nouvelles mesures pour se développer sur le marché algérien et même faire de la concurrence à d’autres produits. La marque Foton est décidée à s’impliquer davantage et proposer le meilleur de ses produits et savoir technique avec un rapport qualité/prix patent. Ce cahier des charges, contrairement à ce que croient certaines personnes, ne peut nuire à l’activité des concessionnaires, il va la réguler plus car après tout c’est la loi du marché, l’offre et la demande qui décident de l’efficacité du produit et l’excellence d’une marque. Les nouvelles mesures vont professionnaliser davantage le secteur de l’automobile car il exige des distributeurs d’automobiles qui gèrent dans la transparence leur commerce afin de protéger le marché national de l’arnaque et de l’informel.

En ce qui nous concerne, cette réglementation nous encourage à aller de l’avant et c’est ce que nous avons fait déjà par le choix de notre équipe managerielle, engagée et bien préparée au lancement et gestion de l’entreprise Foton Algérie. Nous avons un service après-vente bien formé et qui peut intervenir dans n’importe quelle situation. Pour répondre aux requêtes de notre clientèle, nous avons déjà sept showrooms localisés dans différentes wilayas, à savoir, Rouiba, Bir Khadem, Bejaia, Tlemcen, Oum El Bouaghi, Biskra, Blida. Ils sont tous dotés d’équipements modernes et opérationnels. Quant à nos ateliers de carrosserie et peinture, ils vont être prêts d’ici deux mois. Foton Algérie est un partenaire engagé et fiable et s’est organisée à développer la marque Foton, en Algérie et faire d’elle un acteur principal et une référence sur le marché algérien, notamment, dans la catégorie du véhicule utilitaire.

Quels sont les modes de paiement intégrés dans votre politique de vente ? Etes-vous intéressé par les formules de crédit bancaire comme le crédit fournisseurs ?

Nous sommes un distributeur automobile beaucoup plus, en effet, orienté vers le véhicule utilitaire. Donc, notre mission avant tout est de trouver un acheteur tandis que pour les moyens de financements, nous avons des professionnels qui sont spécialisés en la matière qui sont déjà en contact avec plusieurs établissements financiers et banques afin d’étudier et de voir les différents modes de vente et de paiement par le client du véhicule. Concernant la formule d’achat par crédit fournisseurs, elle ne figure pas, pour l’instant, dans notre stratégie. Foton Algérie évaluera le marché à fur et à mesure et offrira les meilleurs services à sa clientèle, notamment, avec les différentes gammes qui sont déjà prêts à la commercialisation. Nous sommes très ambitieux et nous avons une vision très large du développement de la marque Foton sur le marché Algérie. Si la maison-mère projette de devenir le premier industriel du véhicule utilitaire dans le monde, d’ici 2020, on espère le devenir bien avant sur le marché algérien.

Samira Bourbia