Samir Zaher va rendre des comptes

Samir Zaher va rendre des comptes

Le CNS a demandé une copie du rapport d’inspection de l’exercice 2007/2008 pour une enquête sur les allégations d’irrégularités financières de la fédération.

Au moment où le président de la Fédération égyptienne de football, Samir Zaher, encourt le risque d’être déféré devant le procureur général par le président du Conseil national des sports, Hassan Saqr, le chef de la diplomatie égyptienne, a appelé à la relance des relations entre les deux pays et ce, à partir de Nice où il avait eu des discussions avec M.Mourad Medelci, notre ministre des Affaires étrangères.

Le chef de la diplomatie égyptienne a déclaré entre autres que «les liens entre les deux pays ne peuvent être affectés par un match de football». Il est important de souligner que la réaction du président de la Fédération égyptienne de football, Samir Zaher, après le caillassage du bus des Verts, le 12 novembre dernier au Caire, a été la principale cause de cette rupture des relations entre les deux instances sportives du football égyptien et algérien.

Le président de la Fédération algérienne de football (FAF), M.Mohamed Raouraoua avait alors exigé des excuses de la part de la partie égyptienne pour clore ce cas des incidents regrettables. Mais, Zaher s’entêtait à ne point en faire allant jusqu’à «mentir» à ses propres responsables et supporters pour étayer des thèses basées sur des faits utopiques.

Et c’est en réaction à la divulgation du «mémorandum» de la Fifa que le président du Conseil national des sports en Egypte compte saisir le procureur général pour déférer le président de la Fédération égyptienne de football aux fins d’enquête sur les erreurs et les transgressions commises par l’administration de cette instance dans la gestion du dossier de l’enquête de la Fifa sur les incidents ayant émaillé le match Égypte-Algérie et qui s’est soldé par la condamnation de l’Égypte.

Selon un responsable du Conseil qui a voulu garder l’anonymat et cité par le quotidien égyptien Al Masry el Youm, Zaher a signé un engagement pour ne pas faire appel sans en référer au Conseil national des sports et ce, en suivant les conseils de l’avocat italien Monterey sans se référer justement au conseil. Et cette réaction personnelle du président de la Fédération égyptienne de football «nuit à l’intérêt général». D’ailleurs, le président de la FAF, M.Raouraoua a confié, entre autres, que la «Fifa menace d’exclure l’Égypte du Mondial 2014 prévu au Brésil si de tels événements venaient à se reproduire». Mais le président de la Fédération égyptienne avait caché cette sanction à l’opinion publique allant jusqu’à la démentir!

Le Conseil a demandé d’ailleurs, une copie du rapport d’inspection de l’exercice 2007/2008 pour une enquête sur les allégations d’irrégularités financières de la Fédération. De plus, le procureur Ragab Hilal Hmida a présenté au début de cette année au procureur général, Abdelhamid Mahmoud, une communication relative à l’existence d’irrégularités financières relevant de la Fédération dont les fonctionnaires ont pris l’habitude des voyages à l’étranger tout en organisant des concerts avec des montants surestimés et ce, en violation de la loi.

Et le comble, c’est que la partie égyptienne n’a toujours pas accepté le fait que le dossier présenté par Samir Zaher au sujet de ses accusations soit sans fondements concernant les pseudo-événements de Khartoum. D’ailleurs, la Fifa a rejeté ces accusations sans fondements précisant que c’est un dossier vide.Or, des cinq points énoncés par la Fifa relatifs aux sanctions de l’Egypte, financière et technique, interdiction à l’Egypte de jouer au Caire ses deux prochains matchs de qualification pour la Coupe du Monde de 2014 à moins de 100 kilomètres de la capitale, etc., le président de la Fédération égyptienne n’a pipé mot à ses responsables.

Et la vérité finit toujours par terrasser le mensonge. C’est dire que l’heure de rendre des comptes est venue pour le président de la Fédération égyptienne de football, Samir Zaher, alors que du côté diplomatique, l’heure est à la réconciliation et au rapprochement dans la perspective de relancer les relations entre l’Egypte et l’Algérie et ce, après sept mois de tension…

Said MEKKI