Lourdement sanctionné par la CAF à cause du Maroc, Adel Amrouche va saisir le TAS de Lausanne. L’ex-sélectionneur de la Tanzanie souhaiterait que sa sanction soit revue à la baisse.
Le mois de janvier dernier, alors en plein Coupe d’Afrique des Nations, Adel Amrouche a fait de graves accusations en l’encontre du Maroc, dans une intervention sur un plateau d’une émission sportive, diffusée sur une chaine de télévision privée algérienne. En effet, il a affirmé que la fédération royale marocaine de football est la « décideuse » au sein de la confédération africaine et « choisit même les arbitres », faisant allusion au président de la FRMF, Fouzi Lekjaa.
Mais la Commission de la discipline de la Confédération africaine de football n’a pas tardé pour sanctionner l’entraineur algérien. Ce dernier, a écopé de huit matchs de suspension plus une amende de 10.000 dollars. Pis, il a été démis de ses fonctions, dans la foulée, par la fédération tanzanienne de football.
Le 20 mars dernier, l’ancien sélectionneur de la Tanzanie a été auditionné par la commission de discipline de la CAF en visioconférence. Mais cette dernière a maintenu sa suspension. Face à cette situation, il a décidé de saisir de Tribunal arbitral des sports (TAS) de Lausanne. Il espère avoir gain de cause, c’est-à-dire voir sa sanction supprimée ou, le cas échéant, réduite à la baisse.
Adel Amrouche sanctionné sans même pas avoir été auditionné !
Dans des déclarations accordées au média « Jeune Afrique », Adel Amrouche a fait une grave révélation. En effet, il a confié avoir été sanctionné le mois de janvier dernier sans audition.
« Est-ce que vous trouvez normal que suite à une plainte déposée par le Maroc, je sois suspendu lourdement, sans même avoir été convoqué pour être entendu ? La procédure n’a pas été respectée. Je ne savais même pas que le Maroc avait saisi la CAF. Cette dernière aurait dû m’informer, me convoquer officiellement, afin de m’expliquer ce que l’on me reprochait vraiment et écouter mes arguments. Or cela n’a pas été le cas, et j’ai été suspendu en pleine CAN ! C’est du jamais vu, et je ne vais pas me laisser faire », dénonce-t-il.
« Le 20 mars, j’ai été entendu, et quelques jours plus tard, ma suspension pour huit matchs a été confirmée. La seule chose qui a été effacée, c’est l’amende de 9 200 euros. Cette suspension est non seulement injuste, mais elle a été prononcée au mois de janvier dernier, en pleine CAN, d’une manière que je conteste. Je vais donc faire appel devant le TAS de Lausanne », ajoute-t-il.
Les deux poids deux mesures de la CAF
Adel Amrouche ne s’arrête pas là. Il accuse l’Instance Africaine de faire dans les deux poids deux mesures. « Regraguit a été entendu par la commission de discipline, ce qui est normal, et sa suspension a été annulée. Moi, on ne me convoque pas, on m’inflige une lourde suspension en pleine CAN, et on ne m’auditionne que deux mois plus tard, pour confirmer cette sanction. C’est n’importe quoi », regrette-t-il.
« Je suis choqué par le maintien de ma sanction. Huit matchs pour une déclaration à la presse, c’est une façon de restreindre la liberté de parole. On m’a sanctionné sans me donner la possibilité de me défendre (…) Cette sanction a des relents de règlement de compte et de vengeance », a-t-il conclu.