Les membres de la famille de la militante et membre du comité de libération des détenus (CNLD) Fatiha Briki sont sortis du silence, ce samedi, afin de dénoncer l’arrestation arbitraire de l’enseignante universitaire et exigent « sa libération immédiate et sans conditions ».
En effet, dans un communiqué rendu public dans la soirée, Nassim Azzi, le fils de la détenue a déclaré « avoir appris à travers les réseaux sociaux que notre mère, sœur et tante Fatiha Briki a été arrêtée à son domicile après perquisition. Nous n’avons eu aucune nouvelle d’elle jusqu’aujourd’hui, le samedi 19 juin. »
Ce dernier a également exprimé son inquiétude face au manque d’information entourant les circonstances et les motifs de la perquisition du domicile de sa mère, son arrestation infondée ainsi que sa détention qui dure maintenant depuis trois jours « nous sommes extrêmement inquiets par ce silence et choqués par l’injustice extrême dont cette femme à la bonté et à la générosité exemplaires est victime. Fatiha Briki a passé sa vie à œuvrer pour le bien de son pays et venir en aide à ses concitoyens, sans distinction aucune. Le bien être de son pays est, et a toujours été, la priorité de chaque instant de sa vie. »
« Nous sommes choqués et extrêmement inquiets par ce silence »
Nassim Azzi a également tenu à rappeler que le combat militantisme de Fatiha Briki ne date pas d’hier, car elle a défendu en octobre 1988 les militants qui ont été arrêtés pour leur attachement à la cause Amazigh. Dans ce communiqué, la membre de la Coordination nationale des universitaires algériens est décrite comme étant une femme « dévouée, corps et âme, à soutenir, à aider et à réconforter tout Algérien subissant l’injustice et l’arbitraire. Elle est un exemple d’humanité, de droiture et d’honnêteté tout comme étaient ses parents qui ont donné leur vie pour l’Algérie » a déclaré son proche en faisant référence au père de cette dernière, le Moudjahid Yahia Briki, responsable d’un attentat contre le tortionnaire et général de l’armée française Jacques Massu.
Le fils de Fatiha Briki a conclu ce communiqué en remerciant les citoyens algériens « qui ont exprimé leur soutien dès que la nouvelle de son arrestation fut connue, on tient à les remercier toutes et tous pour cet formidable élan de solidarité qui réchauffe le cœur. »
Il a rappelé par la même occasion que Mme Briki est toujours en détention, ajoutant que sa « place n’est pas dans une cellule au niveau des locaux de la police, mais auprès de sa famille et aux gens qui l’aiment. Rien ne la retient chez la police, elle n’a rien commis d’illégal. »