La question de l’immigration est toujours au cœur des débats politiques en France. Que ce soit pour les partis de gauche ou de droite, cette question reste au centre des débats. Cette fois-ci c’est un des membres du gouvernement d’Emmanuel Macron, qui aborde ce sujet.
En effet, le ministre de l’Intérieur français, Gérald Darmanin, a fait savoir dans un entretien accordé au Monde en ligne ce samedi 9 juillet, que le gouvernement souhaite rendre possible l’expulsion de « tout étranger » qui « a commis des actes graves » en levant notamment la condition de l’âge d’arrivée en France. Cette nouvelle disposition doit être intégrée à la future loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur (LOPMI).
Le ministre de l’intérieur français a déclaré : « Aujourd’hui, un étranger qui a commis des actes graves n’est pas expulsable dès lors qu’il remplit certaines conditions, comme une arrivée sur le territoire national avant l’âge de 13 ans ». Avant d’ajouter : « Nous voulons permettre l’expulsion de tout étranger reconnu coupable d’un acte grave par la justice, quelle que soit sa condition de présence sur le territoire national ».
Toujours selon Darmanin, cette proposition sera présentée à la rentrée, en ajoutant que le gouvernement est prêt à discuter avec toutes les parties nécessaires pour faire adopter cette loi, en disant : « Nous sommes prêts à discuter, à amender et à trouver des compromis avec les LR, les centristes et même une partie de la gauche ».
Marine Le Pen soutient Darmanin
Suite aux déclarations de Darmanin, Marine Le Pen n’a pas tardé à réagir. En effet elle a encore confirmé ses positions par rapport au sujet de l’immigration, ce dimanche 10 juillet sur BFMTV. En affirmant que si l’Assemblée nationale était amenée à s’exprimer sur la proposition de Gérald Darmanin faite la veille dans Le Monde, d’assouplir les conditions d’expulsion d’étrangers condamnés, alors la présidente du groupe dirait «oui», «cent fois oui».
Marine Le Pen, qui est aussi la députée du Pas-de-Calais répond au ministre de l’intérieur en disant : « On signera des deux mains ». « On va même améliorer son texte, à mon avis, pour lui permettre d’être plus efficace, d’être plus performant », a-t-elle poursuivi, ne voyant « aucune difficulté » à soutenir ce texte. « C’est dans notre projet depuis des années. »
En revanche, d’après l’ex candidate à la présidentielle française, la démarche de Gérald Darmanin n’est pas assez ambitieuse. Mais elle reste « mieux que rien », en estimant qu’il faut beaucoup plus.