Chaque année, un million d’enfants de moins d’une année et deux millions d’élèves sont vaccinés. La méfiance à l’égard de la vaccination a induit une hausse de 700% des cas de rougeole en Afrique. En Algérie, pas moins de 29 000 cas ont été recensés en 2018, entraînant le décès de 22 personnes. Le 17 juin est décrété journée nationale de la vaccination.
Nawal Imés- Alger (Le Soir) – L’Algérie fête le cinquantenaire de la vaccination. La confiance absolue qu’avaient les algériens en le système de vaccination n’est plus ce qu’elle était.
La méfiance a fini par prendre le dessus. Beaucoup de parents ont adhéré à un courant mondial, remettant en cause les bienfaits de la vaccination. Ils ont été pour la plupart choqués par le décès de nourrissons suite à un acte de vaccination. Résultat : les cas de rougeole ont atteint le nombre de 29 000 cas en 2018, entraînant le décès de 22 personnes.
La tendance ne concerne pas que l’Algérie puisqu’au niveau mondial, la prévalence de la rougeole a augmenté de 300% avec une hausse de l’ordre de 700 % dans les pays africains. Pas question d’attendre que la défiance atteigne ces proportions en Algérie. Le ministère de la santé instaure une journée nationale de la vaccination et entend reconquérir la confiance perdue. La vaccination est aux dires du ministre de la santé une des priorités du système de santé qui a permis à l’Algérie de n’enregistrer aucun cas de diphtérie depuis 2007 et d’éradiquer la poliomyélite.
L’Algérie a eu à réviser son calendrier vaccinal à plusieurs reprises afin de se conformer aux plans de vaccination mondiaux. Le Dr Fourar, directeur de la prévention au ministère de la santé a retracé l’historique de la vaccination depuis 1969, gratuite et obligatoire.
La première mesure d’envergure aura été la généralisation de la vaccination par le BCG avant la promulgation du décret rendant obligatoire et gratuite la vaccination puis au fil des ans, les différentes actualisations du calendrier vaccinal. Il avertit néanmoins : il ne faut pas prendre pour acquis les avancées. Il peut y avoir des moments de recul comme ce fut le cas depuis quelques années. Pas moins de 27 milliards de dinars sont annuellement alloués aux opérations de vaccination avec la perspective de maintenir la validation de l’élimination du tétanos et consolider les acquis.
N. I.