C’est un moment très attendu par les médecins spécialistes ayant participé au concours national de passage à un grade supérieur organisé en mai dernier et dont les résultats seront connus demain.
« Une rencontre nationale va se tenir ce jeudi pour annoncer les résultats de cet examen » a indiqué, hier, Abdelmalek Boudiaf, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, en marge de sa visite à Alger.
Ces résultats concernent toutes les catégories de médecins spécialistes dans la mesure où ceux du concours organisé pour les paramédicaux et les sages-femmes ont été annoncés il y a quelques semaines.
Abdelmalek Boudiaf a appelé les médecins à s’inscrire dans « le nouveau mode de gestion » décidé par son département afin d’améliorer la situation du secteur et d’assurer une meilleure prise en charge des patients.
Ce nouveau mode de gestion est basé sur « l’allégement de la pression constatée dans les grands hôpitaux et les CHU » en consacrant une bonne prise en charge et une hospitalisation des patients dans les structures de santé de proximité.
« Nous sommes en train de mettre en place tous les moyens pour préparer le lancement du nouveau mode de gestion des structures de la santé, car il n’est pas possible de l’initier dans les conditions actuelles », a indiqué le ministre lors d’une visite de travail organisée dans les structures de proximité d’Alger.
Ce mode de gestion va permettre au personnel médical « d’accomplir son devoir » dans les meilleures conditions.
Pour cela, « les hôpitaux doivent être vidés de la charge des patients de manière à ce qu’ils reprennent leur vocation principale, à savoir la formation, la recherche et les soins de pointe », a-t-il expliqué, précisant que « l’Etat ne s’est pas désengagé de son devoir dans la mesure où il s’agit de mettre en valeur les moyens déployés en faveur du citoyen » mais il œuvre « à ce que les structures de proximité jouent leur rôle et facilitent la tâche aux patients ».
Le lancement de ce nouveau mode de gestion va se faire en mars prochain avec « l’achèvement du cadre réglementaire, la création de circonscriptions sanitaires dans le cadre de la carte sanitaire et l’externalisation de certaines activités des hôpitaux ».
Il est aussi question de l’externalisation du personnel médical des hôpitaux à travers « la mise en place de planning pour dépêcher les médecins spécialistes dans les structures de proximité ».
Boudiaf a saisi l’occasion de sa visite pour apporter des précisions sur ses récentes déclarations sur le rôle du pharmacien d’officine. « L’officine doit être gérée par un pharmacien et un assistant et non par un vendeur.
Car le pharmacien peut se substituer au médecin et remplacer un médicament par un autre en cas de problème, ce que le vendeur ne peut pas faire » a-t-il expliqué.
Il a également appelé les professionnels du médicaments à « revenir aux grandes officines » d’avant qui investissaient dans le domaine des analyses médicales. Au sujet de la revendication des pharmaciens sur la création d’un statut pour l’assistant pharmacien, le ministre a précisé que cela est pris en charge dans le cadre de l’agence nationale du médicament et de la loi sanitaire ».
Il a annoncé, à ce propos, la tenue d’une rencontre nationale des pharmaciens, fin novembre, où il sera question de discuter de plusieurs aspects dont l’unification de la méthode de travail, la formation, la mise au point de l’outil informatique, la réduction du taux de médicaments périmés, l’introduction de la notion d’échange de médicaments entre les structures.
500 millions de dinars pour construire un bâtiment à Drid Hocine A l’hôpital psychiatrique Drid Hocine, Boudiaf a annoncé l’octroi d’une enveloppe de 500 millions de dinars pour la démolition d’un immeuble qui menace ruine et la construction d’un autre. « C’est une urgence. Il faut sécuriser l’endroit, interdire l’accès et entamer les procédures administratives pour démolir le bâtiment et prévoir un autre à sa place », a-t-il affirmé.
Deux millions de doses de vaccin antigrippal disponibles
Le ministre de la Santé a affirmé la disponibilité de deux millions de doses de vaccin contre la grippe saisonnière, cette année, en Algérie. Il a démenti une quelconque pénurie de médicaments en affirmant que « tout médicament qui rentre est certifié par un laboratoire national considéré comme une référence mondiale dans le domaine ».
Les cas de paludisme sont importés
Interrogé sur les cas de paludisme déclarés en Algérie, Boudiaf a fait savoir que « ces quatre cas de paludisme sont importés ».
