Les syndicats de l’éducation ne sont pas restés indifférents face à l’ampleur de la polémique suscitée par la campagne de vaccination contre la rougeole, les oreillons et la rubéole.
En effet, le Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapeste) a exigé le report de cette opération de vaccination lancé lundi dernier. Ce syndicat a lancé un appel au ministère de l’Éducation et celui de la Santé pour suspendre le processus de vaccination et recourir immédiatement à une campagne d’information et de sensibilisation, par tous les moyens disponibles, pour assurer le droit de chacun à l’information correcte et de rassurer, ainsi les élèves et leurs parents. Le Cnapeste affirme suivre «avec beaucoup d’étonnement ce qui se passe à l’intérieur et à l’extérieur des établissements scolaires (…)», lit-on dans un communiqué de cette entité syndicale. Cette dernière n’a pas omis de dénoncer le fait que l’administration impose des formulaires dans lesquels il est invité à assumer ses responsabilités en cas de refus de cette vaccination, jugeant la procédure «inhabituelle» et «sans précédent». «D’autant, ajoute le CNAPEST, qu’il existe une direction centrale, au ministère de l’Éducation nationale, compétente pour suivre ce genre d’opérations, et des unités de dépistage et de suivi pour les organiser». Ce syndicat s’interroge sur « les raisons derrière cette atmosphère créée quelques jours seulement avant la tenue des examens ». Le Cnapeste a, à cet effet, exprimé son mécontentement quant à la façon avec laquelle les responsable du ministère de l’Éducation ont géré la campagne de la vaccination ROR. Nonobstant les assurances du ministre de la Santé quant à l’innocuité des vaccins du calendrier national, appelant les parents à poursuivre la vaccination de leurs enfants, les parents d’élèves refusent de faire vacciner leurs enfants. «Les vaccins sont sûrs et conformes aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS)», avait assuré le directeur de la Prévention et de la Promotion de la Santé au ministère, Pr Smaïl Mesbah. Une déclaration qui na pas convaincu les parents.