Le manque flagrant des médecins spécialistes dans le pays à induit les autorités de la tutelle à l’instauration d’une autre solution basée sur la spécialisation du médecin généraliste.
Une solution préconisée aujourd’hui par le ministre de la Santé, Mohamed Boudiaf, qui répondait à une question d’un député à l’Assemblée populaire nationale (APN), dans laquelle il a évoqué « des négociations en cours avec le ministère de l’Enseignement supérieur afin de spécialiser le médecin généraliste ». Une option qui permettra, selon Boudiaf de combler le manque existant en médecins spécialistes dans les institutions hospitalières.
Ce dispositif est destiné, en premier lieu aux régions de l’intérieur et de Sud de pays qui jusqu’à présent ne disposent pas d’un hôpital universitaire. Ce qui fait que « certains hôpitaux ont été transformé en CHU », en dépit du fait qu’ils ne disposent pas de toutes les caractéristiques nécessaires, a indiqué le ministre de la santé dans sa réponse.
L’idée de la spécialisation du médecin généraliste répond au fait que celui-ci est plus proche des patients et qu’il est le plus sollicité dans les régions éloignées de pays des malades. Le médecin généraliste est aussi un médecin de la famille, puisque il est souvent consulté par tous les membres de la famille qu’il apprend à connaître au fil des années
Cette option exige de revoir le système de formation et changer la méthode en lançant une formation dans la spécialisation des généralistes. Certaines wilayas de Sud n’ont même pas de faculté pour la formation des médecins, d’où les grandes efforts qui sont effectués par la tutelle pour affecter dans la mesure de possible des spécialistes dans les régions isolées du pays où les malades sont généralement obligés de traverser plusieurs kilomètres pour se soigner.
Toutefois, la réforme dans le secteur de la santé doit être longue et profonde pour arriver à un service de qualité qui répond aux doléances des malades. Dans ce sens, un projet de loi sur la santé sera présenté prochainement au débat à l’APN et apportera certainement des rectifications à la situation actuelle qui est qualifiée souvent de catastrophique.