En prévision des jeux méditerranéens d’Oran édition 2022, c’est une boxeuse franco-algérienne qui a été désignée pour piloter la délégation française.
La sportive de 40 n’a pas caché sa joie de se voir investie de ce privilège. Sur son compte Twitter, elle déclare : « Je suis tellement fière et honorée que je ne boude pas l’envie de partager la nouvelle : j’ai été désignée Cheffe de mission de l’Équipe de France aux prochains Jeux méditerranéens ! »
La championne du monde de boxe ne semble pas avoir oublié ses origines. Toujours sur son compte Twitter, on peut lire ceci : « Oran est ma ville de cœur & de sang. C’est la ville de ma mère et de mes souvenirs d’enfance. »
Voici donc un aperçu sur le parcours de la pionnière de la boxe féminine en France, la championne d’origine algérienne, Sarah Ourahmoune.
Parcours de Sarah Ourahmoune
Sarah Ourahmoune est née en janvier 1982 (40 ans) à Sèvres de parents algériens. Elle commence la boxe dès l’âge de 14 ans. En 1999, elle obtient son premier titre de championne de France. Un titre qu’elle réussira à décocher dix fois tout au long de sa carrière. Son dernier titre remonte à 2016.
Au niveau international, Sarah Ourahmoune possède également un palmarès étoffé. Elle compte en particulier un titre mondial (2008) et trois championnats de l’Union européenne (2007, 2008, 2009). En 2016, lors des JO de Rio, la boxeuse décroche une médaille. C’est tout simplement la boxeuse française la plus titrée à ce jour.
Si elle a mis fin à sa carrière professionnelle, Sarah ne chôme pas pour autant. Elle a créé son propre club, Boxer Inside et dispense des cours dans deux salles, à Paris et en Seine–Saint-Denis. Elle donne régulièrement des conférences. En 2017, elle est nommée vice-présidente du Comité national olympique et sportif français chargée des mixités. Elle fait aussi partie du conseil d’administration des Jeux de Paris 2024. Depuis 2021, Sarah Ourahmoune est Vice-Présidente de la Fédération française de boxe. En 2019, elle a publié, chez Robert Laffont, son autobiographie, « Mes combats de femme ».
Mission de Sarah Ourahmoune après la retraite sportive
À la question du journaliste de la Nouvelle République : À quoi avez-vous décidé de consacrer votre vie depuis [votre retraite] ? La championne du monde répond : « J’ai la chance de faire des choses qui me font plaisir et qui ont du sens pour moi. Je veux transmettre des valeurs en lien avec le sport, qui me sont chères. Pour l’instant, mes différents projets sont tournés autour de la place des femmes : sur l’égalité des chances et la promotion du sport au féminin. Comme vice-présidente du Comité olympique français, je peux faire évoluer les choses. »
Et quand le journaliste lui demande si ses engagements constituaient un prolongement de sa carrière, soit un combat, Sarah répond : « Complètement. J’ai besoin de rendre un peu, c’est-à-dire de pouvoir capitaliser sur tout ce que j’ai appris afin de le transmettre. Ça aurait été dommage d’enterrer vingt ans de sport et de pratique… Mais c’est un autre combat, un peu différent. »