Sarkozy veut accélérer l’expulsion des «extrémistes»

Sarkozy veut accélérer l’expulsion des «extrémistes»

Le président de la République a assuré mardi que toutes les personnes tenant des «propos infâmants» contre la France ne seraient pas autorisés à y entrer.

Après l’arsenal antiterroriste, c’est le deuxième train de mesures annoncées par le chef de l’État suite à l’affaire Mohamed Merah. Nicolas Sarkozy a annoncé mardi une accélération des expulsions des «extrémistes» présents sur le territoire et assuré que toutes les personnes tenant des «propos infâmants» contre la France ne seraient pas autorisées à entrer sur le territoire national.

«Les extrémistes jouent de notre formalisme administratif, notre devoir est d’être plus efficace», a déclaré le président en rendant hommage à l’Élysée aux forces de sécurité impliquées dans le dénouement de l’affaire du «tueur au scooter». C’est pourquoi il a annoncé que le gouvernement allait «faire accélérer les procédures d’expulsion pour motif d’ordre public».

Instructions à la DCRI

«C’est pour cette raison que je suis intervenu directement pour que des prédicateurs qui prennent notre système de valeurs pour cible permanente restent chez eux, nous n’en voulons pas sur le territoire de la République française», a-t-il rappelé au passage, en référence au célèbre prédicateur qatari Youssef Al-Qaradaoui, dont il a interdit l’entrée en France pour participer à une réunion.

«Je le dis ici avec la plus grande fermeté, tous ceux qui ont tenu des propos infâmants contre la France ou contre les valeurs de la République ne seront pas autorisés à entrer dans notre pays. La France n’a pas vocation à accueillir ceux qui enfreignent ces valeurs», a insisté Nicolas Sarkozy. Le chef de l’État a enfin annoncé avoir demandé à la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) de «vérifier de façon approfondie la situation sur notre territoire de toute personne signalée comme représentant un risque potentiel pour la sécurité nationale».