Le secteur portuaire algérien prend un nouveau virage. Le groupe public Serport (Société de gestion des services portuaires) a annoncé un investissement de 29 milliards de dinars destiné à l’acquisition d’équipements modernes. Une démarche ambitieuse visant à accélérer le traitement des marchandises dans l’ensemble des ports du pays.
Dans une déclaration à la radio nationale ce mardi, le président-directeur général du groupe, Mohamed Karim Eddine Herakati, a souligné que ce programme s’inscrit dans un objectif clair : fluidifier les opérations de chargement, de déchargement et de transport, tout en réduisant les délais logistiques.
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Des résultats en hausse dès le premier trimestre 2025
Cet effort d’investissement intervient alors que les performances portuaires enregistrent déjà une nette amélioration. Durant le premier trimestre de 2025, les ports algériens ont traité plus de 31 millions de tonnes de marchandises, dont 483 983 conteneurs, marquant une hausse de 12 % par rapport à la même période de l’année précédente.
Selon le PDG de Serport, ces résultats traduisent la dynamique croissante du commerce extérieur algérien, dopée en grande partie par les exportations hors hydrocarbures.
L’année 2024 s’est clôturée avec un volume total de 130 millions de tonnes de marchandises traitées dans les ports algériens, soit une augmentation de 3 % par rapport à 2023.
Fait notable : les exportations hors hydrocarbures ont atteint 18 millions de tonnes, tandis que le total des échanges non liés aux énergies fossiles a franchi le seuil de 65 millions de tonnes, en progression de 8 %. Côté conteneurs, 1,8 million d’unités ont été traitées, enregistrant une croissance remarquable de 18 %.
Objectif : autosuffisance logistique et navale
En parallèle, Serport travaille de concert avec le Groupe algérien de transport maritime pour la création d’infrastructures locales dédiées à la maintenance des navires algériens. L’objectif est de réduire la dépendance vis-à-vis des chantiers étrangers et de renforcer l’autonomie de la flotte nationale.
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Ce plan de modernisation traduit une volonté claire de faire du secteur portuaire un levier de croissance économique, capable de soutenir la diversification des exportations algériennes et d’attirer davantage d’investissements dans les chaînes logistiques nationales.