La Faculté des Sciences Politiques et des Relations Internationales (Alger 3) est secouée depuis quelques jours par un scandale, suite à l’affichage des résultats du concours d’accès au doctorat en « Études européennes ». Des étudiants affirment que « la moyenne du lauréat a été falsifiée par le comité de correction, la faisant passer de 9/20 à 14/20 ».
Les étudiants, sous tensions, exigent de l’administration de remédier à la situation, faute de quoi une protestation sera organisée dans la Faculté, rapportait mercredi le quotidien arabophone Sawt Al-Ahrar.
Les autres candidats à ce concours d’accès au doctorat ont fait savoir que le désormais « doctorant » a une « relation étroite » avec le président des orientations et un des membres du comité de correction. Ils affirment ainsi que le dénommé « G.I » a pu consulter les contenus des sujets avant la tenue de cet examen.
Le quotidien citait des étudiants pour rajouter que ce candidat « n’avait même pas le droit de s’inscrire au master ». Ils affirment ainsi que le « doctorant » avait redoublé durant son cursus de licence et effectué plusieurs sessions de rattrapages pour réussir ses semestres, ce qui le prive légalement d’accéder à ces cycles universitaires.
« Il a été inscrit en marge de la liste officielle des candidats au concours d’accès au doctorat », rapportent les autres participants à cet examen, relayés par Sawt Al Ahrar.
Ils ont ainsi décidé de se rendre au ministère de l’Enseignement supérieur pour faire appel contre la liste des candidats comprenant le nom de « G.I ».
Ils accusent le « recteur d’avoir fait pression pour faire valider cette liste auprès du ministère » et d’avoir, avec son directeur de cabinet, « pistonné » cet étudiant.
Le quotidien rajoute que les étudiants se sont rendus compte de ce scandale quand le « recteur est intervenu dans le choix des membres des comités de correction et d’élaborations des questions, court-circuitant ainsi le comité de la formation doctorale ».
Il a exclu « de force » plusieurs enseignants et conférenciers du comité de correction, recrutant des correcteurs externes à la Faculté.
Les étudiants concernés s’apprêtent ainsi à organiser dans les prochains jours une protestation avec les organisations syndicales de la Faculté.