Le pôle pénal national économique et financier près la Cour d’Alger a ouvert une enquête suite à des soupçons de corruption au sein de la Fédération algérienne de football lors des deux derniers mandats olympiques. 14 cadres de l’Instance fédérale, dont trois ex-présidents, sont dans la tourmente.
Il y a quelques jours, le journal arabophone « El-Khabar » a levé le voile sur des affaires de corruption au sein de la Fédération algérienne de football lors des deux derniers mandats olympiques (2017-2021 et 2021-2025). Il s’agit, entre autres, de l’affaire de l’équipementier des équipes nationales « Adidas » et l’octroi des primes en devise pour des joueurs locaux de l’équipe d’Algérie.
Selon la même source, plusieurs responsables et employés à l’Instance fédérale ont été entendus par des enquêteurs de la section économique de la Sûreté de la wilaya d’Alger. Et ce, suite à une plainte déposé par l’inspection des finances à la FAF. Cet après-midi, le pôle pénal national économique et financier près la Cour d’Alger a publié un communiqué important sur cette affaire.
3 ex-présidents de la FAF dans la tourmente
En effet, et conformément aux dispositions de l’article 11 du code de procédure pénale, « le procureur de la République près la chambre nationale des infractions économiques et financières informe l’opinion publique que la brigade des crimes économiques et financiers de la Sûreté de la Wilaya d’Alger a ouvert une enquête préliminaire, suite à des informations reçues sur des soupçons de corruption au niveau de la Fédération algérienne de football. L’enquête concerne l’implication d’un certain nombre de cadres dans la conclusion de contrats en violation de la procédure interne de conclusion de transactions dans le but d’accorder des privilèges injustifiés à des tiers, ce qui a entraîné la dilapidation des deniers publics au niveau de la Fédération algérienne de football et du Trésor public ». Lit-on au début du communiqué
Selon le communiqué, « une information judiciaire a été ouverte à l’encontre de 14 prévenus ». À cet effet, il s’agit de plusieurs responsables et employés à la FAF, dont les anciens présidents (Z.K). (Z.DJ) et (Ch.A), ainsi que les anciens secrétaires généraux (D.M) et (S.M), l’ancien directeur général (A.A) et (03) personnes morales.
Le communiqué indique que les accusés sont impliqués dans des « délits d’abus intentionnel de fonction, de détournement délibéré de deniers publics et de participation au détournement, conclure des contrats en violation des dispositions législatives et réglementaires dans le but d’accorder des privilèges injustifiés à autrui, et bénéficier de privilèges injustifiés lors de la conclusion de contrats avec l’État ou l’un de ses organes et institutions ».
Enfin, le communiqué conclut que « l’opinion publique sera informée de toutes les mesures prises en temps voulu ».