Un dossier de corruption très lourd a été ouvert au niveau du tribunal de Bir Mourad Rais ! En effet, cette affaire concerne une filière du groupe pétrolier Sonatrach. Il est question de l’entreprise algérienne de réalisation de projets industriels SARPI. Selon ce que rapporte le quotidien arabophone généraliste Echorouk, plus de 170 personnes ont pris part à cette affaire, dont 7 qui ont formé un réseau de voleurs.
D’après la même source médiatique, ceux-ci ont réussi à voler de grandes sommes d’argent pendant 10 ans. Soit depuis 2010. Et ce, en proposant des emplois fictifs à d’autres personnes qui sont également impliquées dans la corruption. Et ce n’est pas tout ! Dans le détail, les accusés ont même piraté le système de gestion des paies de l’entreprise.
On notera que le président-directeur de la société SARPI a déposé en octobre 2022 une plainte après avoir effectué des opérations de contrôle qui ont abouti à la découverte de l’activité dudit réseau de voleurs. On précisera que les membres du réseau ont versé des salaires à plusieurs personnes qui n’ont jamais travaillé pour le compte de l’entreprise. D’ailleurs, il y en a même ceux qui reçoivent plusieurs salaires chaque mois !
Corruption : les salaires versés dépassent 50.000 DA
Dans le même sillage, le quotidien susmentionné a fait savoir que le montant des salaires versés varie entre 50.000 DA et 150.000 DA. Il s’est avéré également que d’autres personnes impliquées dans l’affaire ont reçu plusieurs salaires chaque mois. Cela sans avoir aucune relation avec l’entreprise ! Par ailleurs, les corrupteurs ont versé des sommes qui dépassent 200 millions centimes aux employés fictifs.
Cela avant de leur demander de retirer l’argent versé en liquide pour la restituer aux membres de gang. En leur faisant ainsi croire que les sommes d’argent leur ont été versées par erreur. De ce fait, le juge d’instruction a auditionné 162 accusés, au début. Sachant que près de 100 autres personnes ont également été auditionnées. Soit 262 personnes impliquées au total. Rappelons que d’autres accusés sont actuellement en état de fuite.
Eu égard de la dangerosité de l’affaire, le dossier serait transféré au pôle pénal, économique et financier au niveau du tribunal de Sidi M’hamed, estime la même source.