Scandale aux 300 logements LSP de Annaba : Un bâtiment menace ruine

Scandale aux 300 logements LSP de Annaba : Un bâtiment menace ruine

Cet immeuble menace ruine depuis sa réalisation, en raison de l’absence totale de conformité des constructions.

Pendant que la catastrophe se fait sentir chaque jour un peu plus, les personnes concernées par cette situation dramatique, prennent tout leur temps, pour trouver une solution consensuelle ! Et dire qu’au vu du danger pesant sur des dizaines de vies humaines, le temps est, plutôt, aux décisions sérieuses et rapides. Car, il faut tenir compte de la pluviométrie, premier facteur dramatique en pareille situation. Il s’agit de la cité des 300 Logements LSP de Dorban de Annaba, dont un immeuble entier menace ruine.

Celui-ci, occupé par 24 familles vivant le danger permanent dans cette cité de la discorde. Dépourvues de toutes normes de construction, les 24 familles victimes de cette arnaque urbanistique, ne savent plus où donner de la tête. Ces familles attendent en silence la mort au bout de chaque jour, puisque la défectuosité avancée de la bâtisse préconisait une catastrophe inévitable. À ce moment-là, qui va assumer la responsabilité, se demande-t-on ? Depuis la mise à nu de ce scandale, les actions, les décisions et les commissions d’enquête se sont multipliées, mais rien de sérieux n’a été concrétisé. Depuis Tebboune jusqu’à Beldjoudi en passant par Temmar, les rapports établis ont, à l’unanimité, fait état de la menace d’effondrement à laquelle sont confrontées les 24 familles du bloc A. La dernière décision fut celle du ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, Beldjoudi, lors de sa visite en août dernier à Annaba.

Le commis de l’Etat a ordonné un relogement rapide des 24 familles, chargeant pour cela les services de l’Opgi de Annaba. Notons que le wali de Annaba a proposé, lors d’une réunion à ce sujet, un relogement dans le parc immobilier de l’Opgi, qui devra prendre à son compte un an de loyer. De son côté, et pour la préservation de la vie des occupants de cet immeuble, l’Enpi a également demandé leur évacuation, dans les meilleurs délais. Adressant, pour cela, une correspondance aux responsables de la wilaya de Annaba, afin de prendre les mesures nécessaires envisagées par la loi. Une mesure devant permettre à cet organe de prendre à sa charge la réhabilitation de cet immeuble de la mort.

Une réhabilitation pour qui, selon une source du domaine de l’urbanisation, «aucune réhabilitation n’est possible pour cet immeuble réalisé loin de tout respect des normes de construction». Ainsi, et au moment où les responsables à la wilaya de Annaba œuvrent à trouver les moyens idoines pour la sauvegarde de la vie des 24 familles, le ministère de l’Habitat, lui, poursuit ses consultations avec l’Entreprise nationale de promotion immobilière (Enpi) pour tenter de trouver des solutions consensuelles pouvant satisfaire toutes les parties ! Par ailleurs, il convient de noter que l’Enpi avait, en 2015, esté en justice, l’entreprise chargée du projet des 300 Logements LSP de Dorban, ainsi que tous les responsables. Rappelons que l’immeuble en question, tout autant que les autres immeubles de la cité des 300 Logements LSP de Dorban, avaient été réalisés par l’Entreprise nationale de promotion immobilière.

Après plusieurs années de retard, la cité avait été, à l’époque réceptionnée sans qu’aucune réserve ne soit émise… par ceux qui sont censés contrôler la conformité de nos cités et de nos villes. C’est pour dire que de l’immeuble Dorban n’est qu’un échantillon parmi des milliers, dont les occupants subissent l’impact des malfaçons et les réalisations hors normes. Aujourd4hui, si le spectre de l’effondrement plane sur la vie des occupants de l’immeuble Dorban, la situation est similaire dans toutes les cités nouvellement construites, comme Bouguentas, Chabbia, Sidi Salem et le Pont Blanc, entre autres. En conclusion, plus de 70% du parc immobilier de la wilaya de Annaba, construit entre 1999 et 2015, présentent des irrégularités de réalisation. Situation retenue à l’actif de ces vendeurs de sommeil, dont le seul souci est de banqueriser des fonds, au détriment de la sécurité des vies humaines.