L’affaire de la traversée « presque vide » Alger-Marseille de la compagnie nationale Algérie Ferries fait tomber plusieurs responsables et les conduit devant la justice. En effet, l’affaire n’est pas passée inaperçue ; et s’est ouverte devant le pôle pénal national économique et financier.
Le juge d’instruction près le pôle pénal national économique et financier a décidé ce vendredi, 10 juin ; de placer des cadres et responsables de la compagnie Algérie Ferries en détention provisoire et sous contrôle judiciaire. Et ce, dans le cadre de l’affaire de la traversée quasiment vide du navire Badji Mokhtar 3 le 2 juin dernier.
Les mis en cause sont poursuivis pour plusieurs chefs d’accusations retenus à leur encontre. Notamment la dilapidation et gaspillage volontaire et l’utilisation illégale des biens et des fonds publics ; abus d’influence et abus de fonction et de position en violation des lois et des règlementations dans le but d’accorder d’indus avantages. Et enfin, la non-déclaration de biens et l’enrichissement illicite.
Pour rappel ; l’affaire concerne la traversée du navire Badji Mokhtar 3 en provenance de Marseille vers la capitale algéroise ; avec seulement 72 passagers à son bord et 25 véhicules. Malgré le fait que sa capacité s’élève à 1800 passagers et plus de 600 véhicules et qu’un grand nombre de voyageurs souhaitait s’y inscrire.
Algérie Ferries : sept responsables rattrapés par la justice
Une enquête préliminaire a été ouverte le 2 juin ; sur des faits à caractère pénal à la demande des services de la police judiciaire afin de déterminer les responsables impliqués dans cette affaire du point de vue pénal. D’après les investigations ; au total, sept (7) cadres de l’Entreprise nationale de transport maritime de voyageurs (ENTMV), Algérie Ferries, sont impliqués.
Il s’agit du DG de l’entreprise, du DG-adjoint, du responsable du département Marketing et Fret ; du responsable de l’escale, du Directeur commercial ; de la responsable de la cellule de développement des systèmes d’information automatisés liés aux réservations.
L’affaire implique aussi deux responsables de l’ENTMV en France ; à savoir, la Directrice de l’administration générale de l’entreprise et le Directeur d’exploitation.
Après les avoir interrogés lors de la première comparution ; le juge d’instruction a décidé de placer en détention provisoire le DG de l’entreprise, le responsable du département Marketing et Fret ainsi que le responsable de l’escale. Comme il a décidé de placer sous contrôle judiciaire le DG-adjoint de l’entreprise ; ainsi que la responsable de la cellule de développement des systèmes d’information automatisés liés aux réservations.
Le PDG d’Algérie Ferries limogé
Dans ce même sillage ; il convient de rappeler que le Ministre des Transports avait mis fin aux fonctions du PDG d’Algérie Ferries et de son responsable d’escale. Une décision qui intervient en application des ordres du Président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
Un communiqué de la République était revenu sur ce limogeage ; expliquant que la décision a été prise à l’encontre de ces deux responsables suite à leur comportement ; jugé offensant pour l’image de l’Algérie et préjudiciable aux intérêts des citoyens.
« Sur décision du Président Tebboune ; le ministre des Transports, Abdallah Moundji, a mis fin aux fonctions du PDG de la Société nationale de transport maritime de passagers, Kamel Issaad ; et du responsable de l’escale pour la même compagnie à Alger, Kamel Idalia. En raison de leur comportement offensant pour l’image de l’Algérie et préjudiciable aux intérêts des citoyens » ; avait indiqué le communiqué.