Une commission d’enquête de l’Inspection générale des finances (IGF) se trouve depuis avant-hier à la Direction générale de l’Agence de développement social (ADS), apprend-on de bonnes sources.
Sinon, comment expliquer le recours à l’installation d’une commission d’enquête interne, dont les membres sont tous concernés de loin ou de près par cette affaire.
Cela, au moment où la ministre aurait demandé la suspension de tous les cadres cités dans cette affaire, notamment le Directeur des opérations du projet d’appui au développement (DOP), le DISEL installé en tant que directeur régional et limogé par le wali de Sidi Bel-Abbès, le président de la commission nationale de supervision en congé de maladie, ainsi que le responsable du Projet des activités productives (PAP), etc.
Cela, sans compter les éléments qui ont géré le projet ONGII et pour lequel l’UE réclame ses 3 millions d’euros. Selon nos sources, le Directeur général de l’ADS a pleinement collaboré dans le cadre de ce projet, en ayant la charge des associations, avec un autre responsable, actuellement en poste au ministère.
D’où la complicité à grande échelle des uns et des autres en vue d’étouffer l’affaire. Selon nos sources, les entrepreneurs qui réclament le paiement de leurs situations respectives, une cinquantaine, procèdent à des ponctions à charge du compte de l’ADS. Cela, alors qu’aucun juriste ou avocat ne défend les intérêts de l’ADS. Selon les premiers éléments d’informations qui ont filtré de cette visite, il s’agirait des deux épineux dossiers de coopération avec l’Union européenne.
Deux dossiers qui ont fait couler beaucoup d’encre et qui n’ont pas encore livré tous leurs secrets. Plusieurs responsables, dont les proches amis et collaborateurs du Directeur général, ont été convoqués.
Le directeur des opérations du Projet d’appui au développement socioéconomique du nord-est de l’Algérie (PADSELNEA) a été le premier à être entendu, hier, par les enquêteurs. D’autres noms figurent dans la liste des personnes à interroger, notamment celui qui fait l’objet d’un scandale de harcèlement à l’Angem, et qui a été détaché à l’ADS par le Directeur général.
Ce personnage est également cité dans le cadre de cette scabreuse affaire en sa qualité de directeur du micro-crédit dans le cadre de ce projet. Mais, curieusement, tout ce beau monde, impliqué directement dans la mauvaise gestion et les anomalies qui ont caractérisé ce projet, a été installé à des postes sensibles de l’ADS. D’où la mauvaise gestion signalée par le ministère des Finances.