Il s’agit d’un véritable patrimoine qui est entrain de se dissiper sous le regard impuissant des éleveurs. Les races ovines algériennes poursuivent leur marche effrénée vers l’extinction, laissant le pays pauvre de sa diversité. Les causes sont multiples, cependant, la sécheresse dû principalement au réchauffement climatique, a causé beaucoup de tort au secteur.
Lors de son passage sur les ondes de la Radio Nationale, le Président directeur général de l’Algérienne des viandes rouges (ALVIAR), filiale du Groupe public agro-logistique (AGROLOG), Lamine Deradji, s’est penché sur la problématique des races ovines en Algérie.
Danger de disparition
Le responsable a indiqué que l’Algérie doit protéger les races ovines locales, à l’instar de la race Hamra et celle de Ouled Djellal. Hélas, ces races sont dorénavant menacées d’extinction, déplore M. Deradji, qui assure que les raisons derrière ce drame sont principalement «la hausse et la pénurie des prix des fourrages » d’une part, et « le manque de pâturages dû au manque de pluies au cours des deux dernières années » d’autre part.
Le Président directeur général de l’Algérienne des viandes rouges (ALVIAR) explique que le cheptel en Algérie compte maintenant plusieurs milliers de ces races qu’il qualifie de « patrimoine qu’il faut protéger » afin d’éviter de recourir à l’importation. Le responsable a également dénoncé l’abattage que subit « le capital reproductif » des races ovines qui se vend au niveau de certaines boucheries.
Il est à noter que sur 10 races ovines connues en Algérie depuis des millénaires, il ne reste dorénavant que le mouton d’Ouled Djellal, qui continue de résister. Plusieurs autres races locales comme la Berbère, la Barbarine, la Targuia ou le Sidaho, ne sont pas loin de se perdre à jamais.
La sécheresse quant à elle reste un défi majeur auquel l’Algérie doit faire face. Dans un contexte marqué par la crise écologique et le réchauffement climatique, la région de l’Afrique du Nord est au premier plan sur la carte du stress hydrique qui ne peut qu’avoir des répercussions graves sur le mode de vie des Algériens.