Le secteur de la pêche est considéré comme une activité économique à part entière, par sa capacité de contribuer à l’amélioration des besoins alimentaires et à la création d’emplois. Cependant, les marins pêcheurs doivent respecter la période du repos biologique du poisson durant quatre longs mois, à savoir du 1er mai au 31 août de chaque année.
Toutefois, on enregistre annuellement des infractions liées au non-respect de la période de repos biologique, et à la pêche dans des zones interdites souvent accompagnée par le non-respect de la taille marchande des poissons. La période ‘’d’hibernation’’, dont l’objectif est d’assurer la maturité des différentes espèces de poisson pour une meilleure reproduction, est pour certains pêcheurs sans scrupules, synonyme de manque à gagner. Dans ce cadre, l’interdiction de l’utilisation de certains chaluts pour le respect du repos biologique, une mesure en vigueur depuis le début du mois en cours, ne semble a priori pas être prise en considération par certains chalutiers.
Ce malheureux état de fait, est constaté et est vivement dénoncé par des dizaines de petits pêcheurs activant le long du littoral mostaganémois d’une longueur de 120 km. Selon la loi dans son article 5: ‘’ L’usage des chaluts pélagiques, semi-pélagiques et de fond, à l’intérieur des trois miles marins, mesurés à partir des alignements de référence tels que définis par la réglementation en vigueur, est interdit de jour comme de nuit du 1er mai au 31 août de chaque année’’. Dans ce contexte, les concernés, disposant d’une petite embarcation et d’un équipement sommaire, le tout acquis à la faveur d’une formule des aides de l’Etat, dénoncent «les pratiques perpétrées en violation à cette mesure d’interdiction de pêcher dans des zones définies à l’aide de filets spécifiques, qui entravent la reproduction de la faune et de la flore marine». Nombre de ces petits pêcheurs, qui tentent de subvenir à leurs besoins dans des conditions difficiles, affirment «n’avoir pas pu bénéficier de la précieuse subvention de l’Etat pour diverses raisons, parmi lesquelles figurent notamment les critères draconiens exigés par l’administration pour prétendre à ce crédit».
Ces derniers révèlent qu’ils ont été dans l’obligation de casser leur tirelire et/ou emprunter de l’argent pour ce besoin. «Si les chalutiers contrevenants continuent à ne pas respecter la période du repos biologique, en raclant tout sur leur passage avec leurs filets, beaucoup d’espèces de poisson seront exterminées», ajoutent encore ces pêcheurs, qui craignent en plus de devenir chômeurs. D’où la nécessité de mettre un terme aux agissements frauduleux, de certains pêcheurs avides de profits et qui risquent d’entraîner des conséquences néfastes sur la richesse naturelle dont jouissent les côtes du pays.
Said