Secteur public VS secteur privé : l’enquête de l’ONS sur l’activité commerciale en Algérie

Secteur public VS secteur privé : l’enquête de l’ONS sur l’activité commerciale en Algérie

L’ONS (Office national des statistiques) a récemment mené une enquête à travers un sondage d’opinion auprès des chefs d’entreprise du secteur du commerce en Algérie, révélant des contrastes notables entre la hausse de l’activité dans certains domaines et les contraintes persistantes dans d’autres. 

Cette analyse relative à la situation du commerce en Algérie au cours du deuxième trimestre 2024 a permis de collecter des données intéressantes auprès des commerçants interrogés, tant dans le secteur public que privé. Dans cet article, décryptons l’enquête de l’ONS sur l’activité commerciale en Algérie.

L’ONS fait l’état des lieux du commerce en Algérie et dévoile les résultats de son enquête

L’enquête menée par l’Office national des statistiques a vu la participation de commerçants, de grossistes et de détaillants exerçant dans le secteur public et le secteur privé.

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Selon les résultats obtenus, la majorité des commerçants s’approvisionnent auprès des deux secteurs. Cependant, plus de 20% des sondés privilégient le privé exprimant un taux de satisfaction supérieur à 50 %, en raison de la qualité perçue des marchandises, notamment en première main, et d’un conditionnement satisfaisant.

Toutefois, les commerçants constatent des problèmes structurels, notamment :

  • Des délais d’approvisionnement jugés trop longs ;
  • Des formalités complexes qui peuvent entrainer des ruptures de stocks des matières premières, et même des équipements ;

Su le plan financier, plus de 20 % de détaillants et plus de 25 % de grossistes estiment que leur trésorerie est correcte.

ONS : voici la situation économique de l’Algérie au deuxième trimestre 2024

Selon l’analyse de l’ONS, durant le deuxième trimestre 2024, l’activité économique algérienne a connu des évolutions variées en fonction des secteurs. La valeur ajoutée de l’agriculture, incluant la pêche, a augmenté de 9.4 %, un net rebond comparativement aux 2.8 enregistrés en 2023.

Par ailleurs, les industries manufacturières ont affiché une hausse de 4.3% contre 1 % l’année dernière. En revanche, les industries extractives ont vu leur rythme ralentir durant le deuxième trimestre 2024. Avec un taux de 2.7 %, par rapport à 8 % enregistré en 2023. Au même titre que le domaine de la construction, qui a reculé de 0.5 %.

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En parallèle, le secteur de l’électricité et du gaz a connu une forte croissance de 8.2 %, une nette amélioration comparé au même trimestre de l’année précédente, où une évolution économique de seulement 1.7 % été enregistré.

De leur côté, les services ont connu des croissances disparates de leurs valeurs ajoutées au sein de chaque domaine. Réparties comme suit comparativement au deuxième trimestre de 2023, selon les résultats de l’ONS :

  • Les hôtels et restaurations de 9,5% au lieu de 34,2% ;
  • Les transports et communications de 4,8% au lieu de 3,1% ;
  • Le commerce, réparation de 6,0% au lieu de 5,9% ;
  • L’immobilier, location et services aux entreprises de 2,8% au lieu de 2,6% ;
  • Les activités financières de 4,4% au lieu de 4,5% ;
  • L’administration publique, y compris la sécurité sociale, de 3,1% au lieu de 3,4% ;
  • L’éducation de 3,0% au lieu de 2,5%, selon l’ONS ;
  • La santé et action sociale de 2,8% au lieu de 2,1% ;
  • Les services collectifs sociaux et personnels de 3,2% au lieu de 2,3% ;
  • Les services domestiques de 2,4% au lieu de 2,0% ;

En somme, selon les données fournies par l’ONS, l’équilibre économique reste fragile. Toutefois, les prévisions pour le prochain trimestre sont assez optimistes.