L’Agence nationale de dessalement de l’eau (ANDE) a été créée en vertu d’un décret exécutif publié au Journal officiel n°16. Le texte, signé par le Premier ministre, fixe également les missions, l’organisation et le fonctionnement de cette agence.
L’agence nationale de dessalement de l’eau « ANDE », « est un établissement public à caractère industriel et commercial, dotée de la personnalité morale et de l’autonomie financière », indique le texte, qui précise que l’agence est placée sous la tutelle du ministre chargé de l’hydraulique et son siège est fixé à Alger.
Selon le décret exécutif, « l’agence est un instrument de mise en œuvre de la politique nationale en matière de dessalement de l’eau » et « son action vise le renforcement des capacités nationales de production d’eau en vue d’assurer la sécurité hydrique. »
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Quelles sont les missions de l’ANDE ?
L’agence a pour mission de réaliser, d’exploiter et d’assurer la maintenance des stations de dessalement de l’eau et des infrastructures et équipements y afférents, en menant toutes actions et opérations concourant à cet effet.
Elle est chargée également de mener toutes études et analyses se rapportant au dessalement de l’eau, de mettre l’eau produite au niveau des stations de dessalement à la disposition des organismes chargés de la distribution de l’eau et de contribuer à l’élaboration de la stratégie nationale en matière de dessalement de l’eau.
L’agence œuvre également pour la promotion du recours à la production nationale et à l’outil de conception et de production nationale, dans le cadre de la réalisation, l’exploitation et la maintenance des stations de dessalement et des infrastructures et équipements y afférents, la création et le déploiement d’une activité de recherche/développement et d’assurer l’exploitation et le dépôt de tout brevet se rapportant à son objet.
Elle assure des sujétions de service public conformément aux prescriptions du cahier des charges annexées à ce décret. L’agence bénéficie d’une dotation initiale octroyée par l’Etat, dont le montant est fixé par arrêté conjoint du ministre chargé des finances et du ministre chargé de l’hydraulique.
Le budget de l’agence comprend concernant les recettes, la dotation initiale octroyée par l’Etat, les produits de la vente de l’eau produite au niveau des stations de dessalement, les produits des prestations effectuées liées à son objet, et les rémunérations des sujétions de service public mises à la charge de l’agence par l’Etat, conformément aux prescriptions du cahier des charges.
De plus, il comprend les contributions et les aides éventuelles des collectivités locales, les aides éventuelles provenant des organismes nationaux et internationaux conformément aux procédures et règlements en vigueur et toutes autres ressources en rapport avec l’activité de l’agence, selon le décret.
Couvrir les besoins en eau potable à 60% d’ici 2030 en Algérie
En janvier dernier, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a supervisé un plan de construction d’usines de dessalement d’eau de mer le long du littoral algérien, pour faire face à la sécheresse causée par le changement climatique.
L’Algérie possède plus de 80 barrages, en plus de 15 usines de dessalement d’eau de mer, qui servent à fournir de l’eau potable à la population outre deux nouveaux projets qui devraient voir le jour dans la capitale Alger dans les mois à venir.
Selon les données du ministère algérien de l’Irrigation, la capacité de stockage des barrages est de plus de 8 milliards de mètres cubes et les autorités cherchent à la porter à 12 milliards d’ici 2030.
Les autorités algériennes affirment que la stratégie nationale de dessalement vise à couvrir 60% des besoins en eau potable à travers le pays d’ici 2030.
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