Seddik Chiheb à Oran: Le cinquième mandat, la planche à billets et les attaques contre Ouyahia

Seddik Chiheb à Oran: Le cinquième mandat, la planche à billets et les attaques contre Ouyahia

Houari Barti

Seddik Chiheb à Oran: Le cinquième mandat, la planche à billets et les attaques contre Ouyahia
Le porte-parole du Rassemblement National Démocratique, RND, M. Seddik Chiheb a défendu, hier, le choix de son parti de soutenir Abdelaziz Bouteflika pour un cinquième mandat à l’occasion de la présidentielle de 2019.

Lors d’une session extraordinaire du Conseil de wilaya, élargi aux cadres du parti, tenue à la Cinémathèque d’Oran, en présence de membres de l’APN et du Sénat et des militants de la wilaya d’Oran, M. Seddik Chiheb a, tout d’abord, exprimé la confiance « totale et absolue » du RND au Président Bouteflika, depuis 1999 jusqu’à ce jour et le renouvellement de cette confiance, en prévision du prochain mandat.

La projection, en début de rencontre d’un reportage qui met en relief les différentes réalisations et projets dont la wilaya d’Oran a bénéficiés durant les deux dernières décennies, a constitué une bonne matière pour le porte-parole du RND, dans son argumentaire de soutien au 5ème mandat. «Ensemble pour la continuité » a été, ainsi, le leitmotiv de cette rencontre avec les militants de base et son slogan officiel. « N’ayez pas honte et n’ayez aucun complexe de ce choix pour la continuité qu’il faut assumer, pleinement et fièrement. Et soyez convaincus que c’est le choix le plus approprié, » a-t-il lancé à l’adresse de ses militants. Soulignant la clairvoyance du parti d’Ahmed Ouyahia, à travers des positions qui privilégient, avant tout, l’intérêt de la Nation, Seddik Chihab n’a pas omis de rappeler « le choix du parti à défendre le recours au mode de financement non-conventionnel (la planche à billets) pour faire face à la crise financière que traverse le pays.
Un choix souverain pour lequel on a opté, en dépit de tous les avis alarmistes. Un choix qui a été, surtout, préféré à l’option de l’endettement auprès du Fonds Monétaire International, auquel l’Algérie a déjà fait appel par le passé mais qui l’a payé très cher », a-t-il martelé. Et d’ajouter : « Nous défendons, donc, nos choix et nous les assumons complètement, car nous estimons qu’ils sont les mieux à même de garantir les intérêts suprêmes du pays ». Répondant aux questions des journalistes présents lors d’une conférence de presse, organisée à l’issue de cette rencontre, le porte-parole du RND a affirmé que l’objectif premier de cette session extraordinaire du Conseil de wilaya, élargi aux cadres du parti est « de se rapprocher des militants de la base pour les convaincre du bien-fondé de nos décisions.
C’est un travail auquel contribue l’ensemble des cadres du parti qui sortent sur le terrain et animent des assemblées pour expliquer et vulgariser, au maximum, la pertinence des choix adoptés au niveau des instances ». Une précision qui sonne comme un appel à serrer les rangs, dans une conjoncture marquée par la défection, dernièrement, d’élus locaux du RND, à Oran, ayant fait le choix de rallier les rangs du frère ennemi, le FLN, mais aussi et surtout, par les attaques portées par le ministre de la Justice et un des actuels ténors du FLN, Tayeb Louh contre le chef du RND, Ahmed Ouyahia. A ce propos, M. Seddik Chiheb rappellera que « l’alliance entre le RND et le FLN ne date pas d’aujourd’hui ». « C’est un parti nationaliste de la même mouvance que nous et avec lequel on partage les mêmes référents, » a-t-il souligné. « Beaucoup de dénominateurs communs nous unissent, même si dans nos relations, nous avons, bien évidemment, des hauts et des bas ».
Cependant, a-t-il précisé, « l’objectif que nous nous sommes assigné dépasse de loin les considérations d’ordre personnel. On ne s’arrête pas sur des déclarations mal comprises ou mal reprises.» Par conséquent, « on fait toujours preuve de maturité politique pour ne pas tomber dans le piège de la surenchère. Nous restons attachés à notre alliance stratégique avec le FLN, au-delà de tout ce qui peut émaner des personnes », a-t-il souligné.