Le ministre des Affaires étrangères algérien, Ahmed Attaf, exprime ses regrets face au rejet par le Maroc de l’aide proposée après le séisme ayant ébranlé le royaume cherifien en septembre dernier.
En effet, c’est dans une interview qu’il a accordée à la journaliste algérienne de chaîne qatarie Al Jazeera Khadidja Bengana qui en a diffusé sur la plate-forme YouTube Atheer, que le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, a fait part de ses regrets, dans le contexte des relations tendues entre l’Algérie et le Maroc.
Le ministre des Affaires étrangères rappelle que l’Algérie a été parmi les premiers pays à offrir son aide après la tragédie du séisme. Malheureusement, le Maroc a décliné cette main secourable. Il confie avoir personnellement contacté son homologue marocain, Nasser Bourita, pour présenter ses condoléances et proposer une assistance. Cependant, aucune réponse n’a été reçue de la part du Maroc.
Le ministre souligne que cette absence de réponse démontre un manque de volonté politique et de bonne foi de la part des autorités marocaines. Cette attitude alimente les tensions entre les deux pays.
Le 12 septembre dernier, un responsable du ministère des Affaires étrangères marocain a informé le consul algérien que le Maroc n’avait pas besoin de l’aide humanitaire proposée par l’Algérie.
Cet incident s’est produit peu de temps après l’annonce de l’Algérie concernant la préparation de trois avions chargés d’aides destinées aux zones sinistrées, confirmant ainsi les tensions diplomatiques croissantes, et l’Algérie avait annoncé l’ouverture de son espace aérien aux avions transportant des aides et des blessés suite au séisme au Maroc. Cette décision marquait un geste rare depuis la fermeture des frontières en 2021.
Unité maghrébine : Attaf fait preuve d’enthousiasme
Les aspirations pour l’unité maghrébine restent vives, malgré la stagnation des relations entre l’Algérie et le Maroc depuis plus de deux ans. Ahmed Attaf, ministre algérien des Affaires étrangères, partage une perspective optimiste lors de cette interview.
L’Union du Maghreb arabe, formée en 1989 par cinq pays maghrébins, est au point mort, principalement en raison des relations tendues entre l’Algérie et le Maroc. Le blocage a atteint son apogée avec une rupture diplomatique en août 2021, suite au refus du Maroc de permettre un référendum d’autodétermination au Sahara occidental.
Il a dans son entretien, mis en lumière la volonté de l’Algérie de trouver une solution rapide avec le Maroc. Malgré les différends passés, il souligne la conscience partagée au sein des États maghrébins de l’importance de l’unité et de la fraternité maghrébines. L’optimisme d’Attaf quant à l’avenir transparaît dans sa conviction que le « rêve de l’unité maghrébine ne pourra jamais être anéanti. »
A LIRE AUSSI : Volonté de l’Algérie de trouver une solution rapide avec le Maroc (MAE Attaf)