KACI K.
En dépit de gros efforts fournis par les pouvoirs publics pour la prise en charge des sinistrés, les séquelles du terrible séisme qui a frappé la wilaya de Boumerdès le 21 mai 2003 sont toujours là,16 années après, à l’exemple des chalets qui se dressent encore dans plusieurs localités de la wilaya, où de nombreuses familles y vivotent encore.
Pour rappel, il y a 16 ans, un terrible séisme de magnitude 6,7 sur l’échelle de Richter avait frappé la wilaya de Boumerdès un certain mercredi 21 mai 2003. Son épicentre avait été localisé en mer dans la région de Zemmouri, plus précisément à 7 km au nord de cette localité.
Il est le plus meurtrier que celui d’El Asnan, le 10 octobre 1980. Le séisme de Boumerdès a causé la mort de 1 391 personnes, fait plus de 3 445 blessés, et 15 000 sans-abri, entre la capitale et Boumerdès, et des dégâts matériels évalués à plus de 5 milliards de dollars. En plus des infrastructures publiques endommagées, dont des hôpitaux, des établissements scolaires, 80% du parc logements ont été ébranlés sous l’effet de la secousse tellurique. De gros efforts ont été fournis par les pouvoirs publics pour la prise en charge des sinistrés et la reconstruction des infrastructures détruites.
Si le gros du travail de reconstruction a été fait, celui relatif à l’éradication des chalets n’est pas encore terminé. Ainsi, l’engagement pris, il y a 2 ans par l’ex-wali de Boumerdès, Abderrahmane Madani Fouatif, de reloger l’ensemble des occupants des chalets avant la fin de l’année 2017, n’a pas été tenu, puisque près de
12 000 chalets sont toujours occupés à travers plusieurs
sites dans plusieurs communes de la wilaya. Le recours à la réalisation des chalets était un besoin urgent pour reloger les milliers de sinistrés. Cela fait 16 ans que des milliers d’occupants des chalets attendent avec impatience l’attribution d’un logement neuf après avoir passé plusieurs années dans ces taudis. Néanmoins de gros efforts ont été effectués pour venir à bout des chalets. Plusieurs opérations de relogement et d’éradication des chalets ont été réalisées depuis la première opération lancée à partir de la localité d’Ouled Hadadj, où plus 500 familles ont été relogées.
D’autres opérations ont été réalisées dans d’autres communes, où il a été procédé au relogement de plus de
7 000 familles, mais cela reste minime par rapport au nombre de familles à reloger. Des contraintes liées notamment au financement des aménagements extérieurs des nouvelles cités ont retardé l’éradication des chalets, prévue pour fin de 2017, a-t-on indiqué. Les opérations de relogement des occupants des chalets, qui étaient à l’arrêt, viennent d’être relancées par le nouveau wali Yahia Yahiatène, dont il est attendu l’attribution de plus de 10 000 logements aux familles occupant des chalets. Une importante opération de distribution de plus de 1 000 logements sera lancée dans la commune de Boudouaou après la fête de l’Aïd, a-t-on affirmé. Elle sera suivie par d’autres jusqu’à l’éradication totale des chalets, avant la fin de l’année en cours.
En attendant de voir enfin le rêve d’être relogées dans des logements neufs, de nombreuses familles vivent toujours dans des chalets qui sont dans un état de dégradation avancé. Pour de nombreuses familles, la présence des chalets qui se dressent encore dans plusieurs sites à travers de nombreuses localités de la wilaya, rappelle la catastrophe.