Sellal à Médéa: l’Algérie en mesure de faire partie des économies émergentes d’ici 2020

Sellal à Médéa: l’Algérie en mesure de faire partie des économies émergentes d’ici 2020

e Premier ministre, Abdelmalek Sellal a affirmé samedi à Médéa devant les représentants de la société civile que le nouveau modèle de croissance économique est en concrétisation, se disant confiant que l’Algérie sera d’ici 2020 parmi les économies émergentes en misant  davantage sur l’élément humain notamment les diplômés universitaires.

Soulignant que la préservation du pouvoir d’achat est la préoccupation principale du gouvernement, M. Sellal a réaffirmé que l’Etat ne renoncera pas aux acquis réalisés au profit des catégories vulnérables en dépit de la conjoncture financière que vit le pays depuis juillet 2014. Il a soutenu dans ce sens que « ceux qui doutent de la capacité de l’Algérie a dépasser cette difficile conjoncture financière se trompent ».



Précisant que les recettes en devise forte ont baissé de 50% suite à la chute des cours du pétrole sur les marchés internationaux, M. Sellal a estimé qu’il ne faut pas être trop optimistes quant à un retour des prix à leur niveau d’avant la crise. Pour le premier ministre les prix devraient se situer autour de 50 à 60 dollars si l’Opep et les pays producteurs hors opep parviennent à proroger l’accord de plafonnement de la production.

L’Algérie a pu dépasser cette conjoncture économique grâce à la sage politique du président de la République, Abdelaziz Bouteflika qui a permis une hausse des réserves de change et le paiement de la dette extérieure, a-t-il rappelé.

Par ailleurs, M. Sellal a admis que le financement des projets d’infrastructures ne pouvait se poursuivre avec la même cadence.

Actuellement, a-t-il déclaré, « nous n’avons pas les moyens nécessaires pour poursuivre le financement de nouveaux projets d’infrastructures mais nous sommes soucieux de préserver le pouvoir d’achat du citoyen, d’assurer les besoins essentiels en matière d’enseignement et de santé, d’améliorer le cadre de vie et de répartir équitablement la richesse ». L’Etat n’a pas les moyens d’assurer seul tout et le citoyen doit comprendre cette situation, a ajouté M. Sellal.

Affirmant qu’il était « impossible et inadmissible de poursuivre sur la même lancée », M. Sellal a souligné l’importance d’encourager l’investissement productif et d’accompagner et faciliter les démarches à l’élément humain, notamment les jeunes diplômés pour les associer à la bataille du développement.

Evoquant les nouvelles mesures relatives à la retraite, le Premier ministre a rappelé que les limites des ressources de la caisse des retraites qui ont conduit le gouvernement, les deux dernières années, à recourir pour son financement à des prélèvements sur la caisse nationale des assurances sociales (CNAS), affirmant que l’Etat a agi avec sagesse et clairvoyance.

La préoccupation majeure du gouvernement aujourd’hui est de réfléchir à des ressources alternatives à même de contribuer à la création des postes d’emploi et d’apporter de la valeur ajoutée à l’économie nationale, a indiqué M. Sellal soulignant l’urgence d’un changement des mentalités.

Rappelant que l’Algérie a pu surmonter la crise avec sagesse, le Premier ministre a noté que « des pays pétroliers d’Amérique Latine plus productifs que nous se débattent dans de grands problèmes financiers ».

En répondant aux préoccupations de nombre de représentants de la société civile sur les lenteurs enregistrés dans certains investissements dans la Wilaya, le Premier ministre a déclaré que l’Etat était résolu à reprendre les assiettes foncières non exploitées et à les octroyer à des opérateurs économiques de la Wilaya de Blida, appelant dans ce contexte à la création de nouvelles zones industrielles pour concrétiser ce but.

Les Wilayas de Média et de Blida sont deux bases arrières de la capitale et leur développement économique a un impact positif sur le reste des Wilayas du centre et notamment Alger, a ajouté M. Sellal.

Le Premier ministre a estimé nécessaire aujourd’hui d’investir les marchés extérieurs et d’accélérer la dynamique des exportations.