Une nouvelle affaire impliquant l’ancien Premier ministre Abdelmalek Sellal est actuellement traitée au niveau du pôle spécialisé près le tribunal de Sidi M’hamed à Alger.
Il s’agit, selon le quotidien le Soir d’Algérie, d’une affaire d’octroi d’indus avantages à un promoteur de Bejaïa dans le cadre de la construction d’un hôtel de luxe, alors que l’assiette foncière destinée à la construction de ce projet présente deux problèmes majeurs. L’affaire en question remonte à 2000.
Selon les éléments rapportés par le même journal, l’assiette destinée à recevoir ce projet d’hôtel de 14 étages représente plusieurs aléas ayant suscité les craintes des autorités locales. D’abord, elle est située sur un terrain glissant et à proximité d’un pipeline et non loin d’un port pétrolier.
L’affaire est restée en suspens des années durant, notamment après une bataille juridique qui avait impliqué plusieurs parties dont les services de la Wilaya de Bejaia, le tribunal administratif, le Conseil d’État, voire une commission ministérielle mixte.
L’intervention de Sellal chamboule toute l’affaire
En 2015 et contre toute attente, et face aux alertes lancées par les services de wilaya et l’ensemble des autorités locales concernant ce projet, une correspondance émanant de l’ancien premier ministre de l’époque, qui n’était autre que Abdelmalek Sellal, a chamboulé tout.
Il avait, en effet, demandé la commission de recours mise en place pour étudier les dossiers en litige, de « régulariser la situation du promoteur en lui permettant de reprendre les travaux de construction de l’hôtel, tout en veillant à ce que le concerné s’applique au respect des règles de sécurité du site ».
Les premiers éléments de l’enquête ont dévoilé que la manière dont le dossier avait été débloqué était illégale. Le SG de la wilaya a affirmé aux enquêteurs que c’est la première fois qu’il voit « un dossier traité de cette manière ».
Le dossier n’est pas encore finalisé
Parmi les dangers relevés, le fait que cet hôtel dispose d’une salle de fêtes d’où sont tirés des feux d’artifice et des fumigènes en direction du complexe pétrolier.
Ainsi, et suite à tout ce qui a été relevé comme aléa suite à l’autorisation de relance des travaux de l’hôtel en question, l’ancien premier ministre Abdelmalek Sellal se trouve une nouvelle fois confronté à des accusations de mauvaise gestion et d’abus de fonction.
Le dossier qui en cours de traitement au niveau du tribunal de Sidi M’hamed, n’est pas encore été finalisé, selon des sources citées par le Soir d’Algérie. Cependant, il est à noter que l’ancien Premier ministre n’a pas été placé sous mandat de dépôt dans le cadre de cette affaire.