Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, reprend les réunions hebdomadaires du gouvernement. Celle d’aujourd’hui sera consacrée aux dernières retouches sur la rentrée sociale, notamment scolaire et universitaire, attendue pour le 6 septembre ainsi que la situation économique avec la présentation du nouveau code des investissements.
La réunion du gouvernement Sellal intervient dans une conjoncture économique difficile avec des prix du pétrole instables et à la veille d’une rentrée sociale qui risque d’être délicate malgré les assurances de l’Exécutif qui s’est vu agir sur tous les fronts pour assurer une rentrée apaisée.
Concernant la rentrée sociale, le gouvernement avait donné des instructions aux walis, réunis samedi dernier à Alger, pour relever le défi d’une reprise sociale apaisée. A ce propos, des rapports ont été remis sur l’état des lieux de la préparation de cette rentrée notamment en matière d’infrastructures, établissements scolaires et universitaires.
Il est à noter que les rentrées scolaire et universitaire sont attendues pour dimanche prochain et la ministre de l’Education, Nouria Benghebrit, a décroché une trêve des syndicats lors d’une réunion tenue en août dernier durant laquelle elle a répondu positivement aux différentes revendications en attendant une nouvelle réunion le 15 octobre qui sera probablement l’occasion d’arriver à un pacte de paix dans le secteur de l’éducation.
Le secteur de l’Enseignement supérieur pourrait connaître des remous avec la menace de grève du Conseil national des enseignants universitaires. A cet effet, le ministre de l’Enseignement supérieur, Abdelkader Hadjar, avait annoncé une réunion avec les représentants des enseignants.
Dans ce contexte, les deux ministres présenteront aujourd’hui, chacun de son côté, l’état des lieux de la préparation des rentrées scolaire et universitaire. S’agissant de la situation économique marquée par l’instabilité des prix du pétrole qui a un effet direct sur les réserves de change de l’Algérie, le gouvernement mise toujours sur la possibilité de relancer l’économie hors hydrocarbures .
A ce propos, le ministre de l’Industrie, Abdesselam Bouchouareb, présentera en Conseil du gouvernement aujourd’hui le projet portant code des investissements.
Ce texte va définir la nouvelle vision du gouvernement en termes d’investissement. En visite d’inspection à Jijel avant-hier, le ministre de l’Industrie a indiqué que le nouveau code des investissements sera présenté à la fin de cette semaine au Conseil du gouvernement. Il a expliqué que le texte en question va apporter plus de facilitations aux investisseurs et a l’investissement en général.
A ce propos, il a cité le renforcement et l’élargissement des missions de l’Agence nationale de développement de l’investissement (Andi). Celle-ci ne se limitera plus au traitement des dossiers d’investissements et à leur enregistrement, mais elle sera appelée à accompagner les entrepreneurs dans la réalisation de leurs projets.
Selon de précédentes explications du ministre, le projet portera notamment sur la simplification des procédures, l’adéquation entre le système d’incitation et la politique économique, l’ajustement du cadre de régulation des investissements directs étrangers (IDE).
Le texte traitera également de la question de droit de préemption car l’Etat aura le droit «d’acquérir le bien corporel ou incorporel cédé en rajoutant 10% au prix déclaré de cession, lorsqu’il estime qu’il y a une minoration de valeur».
Il est à rappeler que le code des investissements a été promulgué en 2001 et modifié une douzaine de fois dans certaines de ses dispositions.
Dans sa «stratégie» de faire face à cette crise économique qui risque d’être longue, l’Exécutif a commencé par adopter une loi des finances complémentaire pour 2015 qui a ouvert la voie à ce qui est appelé «amnistie fiscale» visant à ramasser l’argent de l’informel.
D’autre part, le gouvernement se dit capable de réduire la facture des importations. Dans sa stratégie industrielle, le gouvernement compte aussi créer 12 pôles industriels et une tripartite est annoncée pour le 15 octobre prochain à Biskra pour discuter de la relance de l’économie nationale.
Le Président Bouteflika avait anticipé la rentrée sociale avec des nouveaux walis qui auront pour feuille de route les dernières mesures annoncées par les services du Premier ministère, dont la bonne gestion de l’argent public et l’évitement de la colère sociale.
N. C