Le nouveau projet de loi sur la Santé apportera une nouvelle organisation au secteur qui souffre d’une gestion catastrophique qui se répercute de surcroit sur la prise en charge des patients.
L’avant-projet de loi qui a été examiné mercredi dernier par le gouvernement prévoit entre autres l’autonomie de gestion pour les établissements de santé. Said Mekkaoui, directeur des études au ministère de la Santé, a indiqué ce matin sur les ondes de la radio chaine III, qu’il n’y aura plus « d’interventionnisme » dans la gestion des établissements de santé à travers le pays.
En effet, le nouveau statut des établissements de santé offre «une gestion spécifique» qui va leur « permettre plus de flexibilité » ce qui peut orienter ces établissements vers un service plus adapté aux besoins de la population, a précisé l’invité de la radio.
Toutefois, ces centres de santés et hôpitaux seront appelés à fournir plus d’efforts et à réaliser des performances. Selon Mekkaoui, ces structures seront soumises à des contrats de performance et à l’obligation de résultat. Outre d’être évalués en interne par de nouveaux outils et d’être liées à des contrats d’objectifs et de moyens, elles seront évaluées de manière périodique par une agence d’évaluation des établissements de la santé. A l’avenir, dira-t-il, le ministère ne financera plus les structures mais les activités en fonction des contrats de performance.
Par ailleurs, le directeur des études au ministère de la Santé a annoncé que le secteur de santé privé sera désormais intégré à celui du public, notamment en ce qui concerne la tarification. « Nous allons revoir autant les aspects normatifs de ces établissements que leur grille de tarifs, « qui sera revue et réglementée », dira-t-il à ce propos.
Par ailleurs, Mekaoui a rappelé que le nouveau projet de loi garantit la gratuité des soins et l’interdiction du système de temps complémentaire, estimant que les médecins devront choisir de travailler dans le secteur privé ou dans le public.
Khelifa Litamine