On croyait que c’était un projet mort-né, mais finalement il n’en est rien. Le permis à points est encore d’actualité, bien que sa mise en œuvre en Algérie ne soit pas encore décidée.
« Le permis à points est sur la table. Nous travaillons toujours sur ce projet », a fait savoir, ce lundi, le ministre des Transports, Boudjemaa Talai qui a réuni les cadres de son secteur. Le Ministre, qui déplore le nombre important des victimes des accidents de la route, a décidé de mettre les bouchées doubles pour réduire l’ampleur de ce phénomène, et ce, en déniant le droit de conduire aux gens qui ne respectent pas le code. « Nous sommes obligés d’instaurer le permis à points. Celui qui respecte le code, il conduira. Le Chauffard qui ne le respecte pas, il ne conduira plus », a prévenu le Ministre avec fermeté.
Toutefois, Boudjemaa Talai n’a pas donné avec exactitude la date de l’entrée en vigueur de ce nouveau document, estimant qu’il reste encore quelques procédures techniques à réaliser par le ministère de l’Intérieur pour que le permis à points soit délivré aux usagers.
Par ailleurs, lors de son intervention devant les directeurs de wilayas relevant de son secteur, le Ministre n’a pas été complaisant. Il a brossé un tableau noir de la situation des Transports. Il n’a épargné ni le transport aérien, ni le terrestre, ni le ferroviaire. Boudjemaa Talai donnera toutefois une note acceptable pour le transport maritime. « On a mal pour le transport aérien, on a mal pour le transport ferroviaire. La situation du transport maritime est moyenne. Le transport routier est catastrophique », a-t-il martelé. Mais pour le Ministre, cette situation peut se corriger rapidement. « Nous devons maintenant établir une organisation, un schéma, et appliquer la loi et la législation en vigueur », a-t-il insisté à l’adresse des responsables de wilayas du secteur des Transports.
Mahmoud Chaal