Les réserves de change de l’Algérie, de l’ordre de 114 milliards de dollars, lui permettent de couvrir ses dépenses pour une période de deux années et quatre mois et lui assure une sécurité sur le plan économique par rapport à de nombreux pays, selon l’expert en économie Abderrahmane Benkhalfa. Les réserves de change de l’Algérie s’étaient établies à 121,9 milliards de dollars à fin septembre 2016 et à 129 milliards de dollars à fin juin de la même année.
Après de successives et considérables hausses, les avoirs extérieurs de l’Algérie ont commencé à connaître un fléchissement depuis 2014 sous l’effet combiné de la baisse des cours pétroliers et des exportations des hydrocarbures ainsi qu’une hausse fulgurante des importations. L’envolée des importations et la forte chute des cours pétroliers ont fortement contribué à l’amenuisement des flux alimentant les réserves de change du pays.
Lors d’une journée d’études, consacrée à la loi de Finances 2017 et son impact sur l’investissement et l’entreprise, organisée par la Chambre de commerce et dindustrie Kassel, l’ex-ministre des Finances a souligné que, pour la première fois, une loi de Finances est établie pour une durée de trois années (2017-2019), sur la base d’une vision selon laquelle les niveaux de la fiscalité pétrolière régresseraient et la fiscalité ordinaire progresserait durant ces trois années, «ce qui met l’économie nationale à l’abri des soubresauts».
M. Benkhalfa a, d’autre part, indiqué que la loi de Finances 2017 a été élaborée sur la base d’un budget de 6 883 milliards de dinars, soulignant que l’Etat n’a pas renoncé à ses engagements sociaux, et ce, à travers sa politique de soutien des produits de consommation et des secteurs de la santé et de l’habitat, ainsi que les différentes mesures incitatives dans le domaine de la promotion de l’investissement, notamment dans les régions des Hauts-Plateaux et du Sud du pays.
Sur le plan économique, le conférencier a affirmé que la stabilité institutionnelle d’un pays, doté d’un grand marché interne, comme c’est le cas de l’Algérie, est considérée comme un préalable essentiel dans l’attraction des investissements étrangers qui ont besoin d’être complétés par des partenaires nationaux et une organisation plus large du marché national, ainsi que la promotion des potentialités de l’Algérie dans différents domaines économiques.
L’expert a encore soutenu, lors de cette rencontre ayant regroupé des opérateurs économiques locaux, que l’Algérie est l’un des pays appelés à accueillir les investissements étrangers au vu de ses recettes, du coût des investissements et du soutien de l’Etat dans ce domaine. Dans les cinq prochaines années, l’Algérie sera la Mecque des IDE (Investissements directs étrangers), a indiqué récemment M. Benkhalfa, selon qui de tous les pays du bassin méditerranéen «l’Algérie est celui qui a les meilleurs atouts en la matière».