Selon son bureau politique : Le PT continue de se mobiliser pour la libération de Louisa Hanoune

Selon son bureau politique : Le PT continue de se mobiliser pour la libération de Louisa Hanoune

Milina Kouaci

Le Parti des travailleurs (PT) continue de se mobiliser pour la libération de sa secrétaire générale, Louisa Hanoune, en détention préventive depuis le 9 mai dernier, faisant l’objet d’une poursuite par la justice militaire pour «complot contre l’autorité de l’Etat» et «atteinte à l’autorité de l’Armée».

Dimanche dernier, le bureau politique du parti s’est réuni pour faire le point sur cette mobilisation, soutenue par des acteurs politiques, syndicalistes et de la société civile. Il prévoit, également, à la fin de cette semaine, deux réunions pour discuter des actions nouvelles à entreprendre. La première réunion, a-t-on appris de bonne source, aura lieu avec les membres du comité national de soutien pour la libération de Louisa Hanoune, parmi lesquels figurent le sociologue et militant pour les libertés Nacer Djabi, ainsi que les anciens moudjahidine et personnalités nationales Djilali Guerroudj et Zohra Drif-Bitat. Une deuxième réunion, apprend-on de même source, aura lieu avec des représentants de formations politiques ayant condamné «l’arrestation arbitraire» de la secrétaire générale du PT. Il s’agit principalement du FFS, RCD, Jil Jadid, PST et MDS, qui se sont élevés contre la détention préventive de Mme Hanoune.

Le bureau politique du PT maintient sa position dans cette affaire et continue de dénoncer une « pénalisation de l’acte politique » par le pouvoir et s’étonne qu’on reproche à une femme politique, responsable d’un parti, de s’informer des développements de l’actualité de son pays en temps de crise. « Sa détention est arbitraire », soutient-il dans un communiqué. Par rapport à l’actualité, le BP du PT estime que le scrutin présidentiel du 4 juillet sera annulé et cette annulation ne sera qu’une formalité, compte tenu de l’évolution des évènements et du refus des Algériens de la voie de sortie de crise par le canal de l’article 102 de la Constitution. «Ce scrutin, prévu par le pouvoir comme moyen de sauvetage du système, n’aura pas lieu», affirme le PT.
Les «manœuvres, les menaces et les intimidations ont échoué face à la volonté de la majorité du peuple qui a massivement rejeté l’élection présidentielle», précise son bureau politique. Pour le PT, seule une «réelle transition démocratique permettra au peuple d’exercer sa pleine souveraineté, en rupture avec le système».