La SDO qui ne chapeaute pas moins de 17 wilayas de l’Ouest, fait face à l’existence de sites illicites, des bidonvilles, avec des milliers de foyers raccordés illicitement au réseau d’électricité.
Contrainte de devoir faire face à une situation de déséquilibre financier, et dans le même temps de devoir faire face aux investissements nécessaires en matière de développement et de programmes à réaliser, la Société de distribution de l’électricité et du gaz de l’Ouest (SDO), enregistre, dans le même temps, des pertes sèches s’élevant à 283 millions de dinars. C’est ce qui a été affirmé ce mardi à Oran, par le directeur de la SDO, Noureddine Ghoul, lors d’un point de presse de présentation du bilan de l’exercice 2015.
En effet, la SDO qui ne chapeaute pas moins de 17 wilayas de l’Ouest, fait face à l’existence de sites illicites, des bidonvilles, avec des milliers de foyers raccordés illicitement au réseau d’électricité. Les deux seules directions de distribution d’Es Senia et d’Oran comptent respectivement 39 et 9 sites illicites soit près de 24 000 foyers échappant ainsi à tout contrôle et de facturation.
Une situation difficile pour la SDO, qui doit faire face également aux risques et danger représentés par ce procédé de piquage et de branchement illégal. Par le passé, pour résoudre ce problème, Sonelgaz avait opté pour la régularisation de ces zones illicites, aujourd’hui, les décisions politiques ont été prises et la société n’est plus autorisée à procéder de cette manière. “Nous n’avons plus la possibilité d’agir, nous nous efforçons juste de sécuriser nos abonnés”, ajoutera l’orateur qui annoncera, plus loin, que pour les cas de fraudes avérées d’abonnés, pas moins de 805 plaintes ont été déposées en 2015, ce qui est très peu par rapport au nombre total de clients qui est de 2 millions pour l’électricité seulement.
Cette question de pertes financières est à rapprocher des dépenses d’investissement représentant, pour la SDO, plus de 34,5 millions de dinars, soit une augmentation de 2% seulement par rapport à l’exercice 2014. Là encore, N. Ghoul, le DG de la SDO, affirmera que les anticipations de la Sonelgaz ont permis d’assurer les investissements du programme d’urgence depuis 2013, puisque les financements avaient été dégagés à ce moment. Dans le même contexte, la SDO doit également faire face à un autre problème récurrent, celui des créances, qui ont évolué négativement selon le type d’abonnés. Ainsi, si du côté des abonnés privés le taux de créances a baissé de 12% par rapport à 2014, ce sont les administrations et les collectivités locales qui restent les mauvais payeurs, avec une augmentation de 5%.
Ce qui fait un total de créances atteignant 11,6 millions de dinars et détenus à hauteur de plus de 50% par les abonnés de l’administration. Du côté des clients ordinaires, la menace de recourir aux coupures d’énergie électrique semble avoir porté ses fruits.
Quant à la question de la qualité de service, la SDO semble avoir été instruite, pour sécuriser au maximum ses réseaux au niveau des zones industrielles et des zones d’activités, s’agissant de l’impact que cela peut avoir sur le développement économique de toute la région ouest. Quant aux contestations récurrentes des abonnés, sur la facturation, là encore la SDO, a ses réponses, en plus de l’augmentation des tarifs, le DG de la SDO, souligne le gaspillage de l’énergie électrique. Ainsi, celui-ci avance que “60% des abonnés ordinaires consomment pas moins de 400 kw/an”.