Dans le cadre de “Un pas dans l’avenir”, un projet initié conjointement par l’Institut supérieur aux métiers des arts du spectacle (Ismas) et le groupe suédois Akito Compagny, en partenariat avec l’université de Gothenburg et le ministère de la Culture, l’antre du Théâtre national d’Alger a abrité le coup d’envoi de la semaine culturelle suédoise à Alger. Avec plus d’une heure de retard sur l’horaire prévu (la manifestation devait démarrer à 17h) et dans une confusion inimaginable, l’animateur de ce projet, Talaât El Smaoui, a fait un résumé afin de mieux (re)cadrer le contexte. Pour rappel, “Un pas dans l’avenir” est composé d’ateliers qui se déroulent au niveau de l’Ismas depuis le 4 octobre et ce, jusqu’au 1er novembre, animés par des professionnels européens et arabes dont des dramaturges, des metteurs en scène, des chorégraphes et des comédiens. Les ateliers initiés ont pour objectif “de développer les méthodes éducatives et techniques de l’enseignement de l’art contemporain de la scène dans les pays arabes et d’encourager les activités culturelles et artistiques collectives entre les étudiants arabes en art dramatique”. De plus, les ateliers prévus durant cette période sont sanctionnés par un travail collectif. Et c’est ce que nous ont présenté les participants, un spectacle de danse, “Le Mur”, conçu par le chorégraphe Patrick (ghanéo-suédois), secondé par l’Irakien Abbas Abdelghani. À propos de cette performance corporelle, il dira que c’est “un rêve qui se concrétise”. “Le Mur” est un “drama-dance”, conçu par Talaât El Smaoui. Un style comprenant différents genres de danse (le hip-hop, le breakdance…). Composé de différents tableaux racontant chacun une histoire mais toujours en relation avec le mur. Cet obstacle qui bloque toute initiative. Référence, entre autres, aux pays arabes qui ont la même langue, la même religion et quasiment la même culture, mais que tout sépare ! La création y était. Une interaction existait. Tous participaient.
Toutefois, certains manquaient d’assurance alors que d’autres donnaient l’impression qu’ils n’ont fait que danser toute leur vie. Initiative intéressante, reste à espérer qu’elle durera dans le temps et, surtout, qu’elle soit le cataclysme d’une dynamique artistique, d’abord en Algérie, puis dans les autres pays, arabes ou occidentaux, pour qu’une coopération dans le domaine des arts de la scène puisse voir le jour !