Comme annoncé hier à travers un communiqué de presse officiel, un séminaire portant sur le management de la sécurité routière se tient actuellement au niveau de l’Ecole des hautes études commerciales de Koléa, un événement organisé sous l’égide du ministère de l’Enseignement supérieur, en partenariat avec le groupe Renault et Naftal.
Un séminaire qui regroupe pas moins de 300 invités et participants, une assistance composée de représentants de la DGSN et de la Gendarmerie nationale, de professeurs d’université, de représentants de ministères, d’associations et d’experts internationaux, dont cinq conviés par Renault, en l’occurrence :
Philipe Girardi, expert Renault pour la sensibilisation et la formation à la prévention du risque routier, qui a souligné que les morts sur les routes représentaient en 2004 la neuvième cause de mortalité dans le monde (selon l’OMS) et qui sera, selon les prévisions, la troisième en 2020. Il a indiqué que la politique de sécurité routière chez Renault s’axe sur cinq points : sensibiliser, prévenir, corriger, protéger et secourir.
Anne Guillaume, directrice du laboratoire d’accidentologie et de biomécanique de Nanterre, qui a exposé une approche globale de l’analyse des accidents de la route afin de mieux cibler les mesures de sécurité routière. Trois domaines ont été abordés : l’accidentologie, le comportement du conducteur et la biomécanique.
Ramzi Salame, directeur Master Fondation Renault à l’Université St Joseph, qui a présenté une formation innovante et spécifique aux cadres du management de la sécurité routière dans les pays arabes.
Emmanuel Lagarde, directeur de laboratoire à Bordeaux et spécialisé dans le traumatisme, qui par le biais de différents exercices et exemples a mis en avant les limites de l’homme dans la perception de son environnement et sa capacité à encaisser les chocs.
Additivement à ces experts qui sont tous intervenus lors de la première matinée de ce séminaire, d’autres conférenciers ont pris la parole, cette fois-ci locaux, dont les représentants de la DGSN et de la GN, qui ont exposé leurs visions, actions et attentes, mais aussi diverses statistiques :
De 2000 à 2014, l’Algérie a enregistré :
603 919 accidents
923 375 blessés
63 900 morts
Année 2014 :
17 383 accidents
20 717 blessés
828 morts
Soit par jour :
47 accidents
56 blessés
2 morts
Les causes en 2014 :
Inobservation des règles de conduite (facteur humain) : 16 818, soit 96.75 %
Facteurs liés au véhicule : 296, soit 1.70 %
Facteurs liés à l’environnement : 296, soit 1.54 %
Les statistiques font également ressortir que les trois infractions les plus génératrices d’accidents sont :
Le non-respect de la vitesse réglementaire : 2 523
L’inattention du conducteur : 2 379
La traversée de la chaussée sans prendre de précaution : 2 083
Il est à noter que les accidents sont causés dans la majorité des cas par les hommes :
Hommes : 17 635
Femme : 431
A signaler également, les nouveaux permis sont les plus exposés aux accidents :
Moins de 5 ans : 8 837
De 5 à 11 ans : 4 887
Plus de 14 ans : 2 586
Sans permis : 1 756
Des chiffres qui donnent à réfléchir.