Michael Geyer, directeur de développement des affaires internationales à Abengoa Solar (Espagne) a insisté sur la nécessité de développer la technologie photovoltaïque en Algérie où plusieurs projets ont été entamés avec le concept d’améliorer davantage l’utilisation en prenant comme exemple le complexe de l’Andalousie
«Il est préférable pour le Maghreb d’opter pour la technologie ‘’tours aériennes’’ que d’utiliser l’énergie photovoltaïque et le miroir» a déclaré Mostefa Kara, directeur général de l’agence nationale des changements climatiques (ANCC) hier, lors du séminaire ouvert sous le thème du développement des marchés solaires au Maghreb, organisé par l’agence britannique ‘’Green Power Conferences’’.
Il a expliqué la préférence des tours aériennes par le caractère économique de l’entretien des usines solaires.
«Les technologies photovoltaïques et miroirs nécessitent plus d’entretien en termes de nettoyage des poussières et du sable et moins d’utilisation d’eau» a-t-il ajouté. C’est ainsi qu’il parle de réduction des coûts en précisant les besoins d’eau pour le refroidissement. Il n’a pas manqué de mettre en valeur les besoins de l’Afrique en énergie lorsqu’on sait que 600 millions sur un milliard d’Africains n’ont pas accès à l’électricité.
C’est pourquoi c’est la pauvreté du continent qui fait penser à Kara, la nécessité de poser la question de la rentabilité de la ‘’troisième voie’’ à savoir les tours aériennes qui fonctionnent contrairement aux deux autres technologies citées, le jour et la nuit. Du point de vue prix des panneaux photovoltaïques, ils sont passés de 2.000 à 5.000 euros, ce qui démontre l’encouragement de cette technologie, notamment pour les pays africains et maghrébins qui veulent développer une industrie d’énergie solaire.
Le représentant de l’AFREC, Hussein Elhag, situé à Alger, est allé dans le même sens pour exprimer les besoins du continent en énergie solaire à moindre coût.
C’est la raison pour laquelle il a insisté sur les contraintes naturelles que posent les régions désertiques où doivent être installées ces usines solaires, les besoins d’eau en l’occurrence qui nécessitent d’autres investissements. C’est la décision qui a été prise, d’ailleurs, lors du sommet de l’Union africaine tenue en février 2010 dans le sens de basculement de l’Afrique en énergie solaire.
Il a été envisagé dans ce sens la production de 100.000 mégawatts en Afrique subsaharienne, d’ici 2030-2040.
Dans le cadre de la préparation du Sommet de l’UA prévu en janvier 2011 à Addis Abeba, il a interpellé les participants pour rechercher des consultants susceptibles de l’aider dans la réalisation d’un projet énergétique qui sera remis aux chefs d’Etat africains à cette occasion. «L’option du nucléaire est totalement exclue en Afrique» a-t-il ajouté. De nombreux experts internationaux en énergie renouvelable sont également intervenus pour apporter des éclaircissements sur les technologies vertes.
L’Espagnol Abengoa Solar coopère avec Sonatrach
Winfried Hoffman, directeur de la technologie CSI en Allemagne, a mis en relief la croissance de l’utilisation de l’énergie photovoltaïque au niveau du marché mondial en précisant que «l’objectif à atteindre consiste notamment à relier l’Afrique du Ñord à l’Europe (plus tard l’Asie, l’Australie et les Etats-Unis d’Amérique) et résoudre le problème mondial d’alimentation en électricité.»
Pour sa part, Michael Geyer, directeur de développement des affaires internationales à Abengoa Solar (Espagne) a insisté sur la nécessité de développer cette technologie photovoltaïque en Algérie où plusieurs projets ont été entamés avec le concept d’améliorer davantage l’utilisation en prenant comme exemple le complexe de l’Andalousie qui est le plus large et le plus important dans le monde.
«Il existe une concurrence entre l’Algérie et le Maroc pour l’usage et le développement de l’énergie photovoltaïque sachant qu’en Algérie, il y a un projet de promouvoir cette technologie avec Sonatrach pour la construction d’une usine hors d’Europe. Il s’agit aussi de construire, aujourd’hui, la première usine de propriété privée en Algérie», dira-t-il.
Par : Amar Aouimer
