Séminaire sur le devenir des infrastructures ferroviaires en Algérie: Bientôt une ligne pour Tamanrasset

Séminaire sur le devenir des infrastructures ferroviaires en Algérie: Bientôt une ligne pour Tamanrasset

Le programme de modernisation du transport ferroviaire national est arrivé à 4 500 km, et prévoit 6 300 km pour un délai à court terme. Le budget englouti pour ces réalisations est actuellement de 30 milliards de dollars US.

Nedjma Merabet – Alger (Le Soir) – A long terme, c’est-à-dire à l’horizon 2035, il est prévu d’atteindre les 12 000 km, avec notamment une ligne qui reliera le nord à Tamanrasset.

Concernant les trains à grande vitesse promis, et qui peuvent atteindre les 350km/h, les experts expliquent qu’il s’agit d’une toute autre politique, voire même philosophie du transport ferroviaire.

Cela nécessite des études importantes, une acquisition de savoir-faire étendu et de matériel de pointe. Il y a quelques années, nos trains ne dépassaient pas les 140km/h, aujourd’hui, la vitesse moyenne varie entre 160 et 220km/h.

Par contre, il est prévu, dans de brefs délais, la mise en marche de lignes Coralia. Il s’agit de lignes à double traction, c’est-à-dire qui allient le fonctionnement électrique à celui du diesel lorsque les voies ne sont pas électrifiées.

Ledit programme s’inscrit dans le schéma national de réaménagement du territoire, légiféré depuis 2000. Il a fallu scinder l’entreprise ferroviaire, pour ne laisser à la SNTF que l’entretien courant, tandis qu’il a été créé en 2005 l’ANESRIF (Agence nationale d’études et de suivi des investissements ferroviaires), chargée de la gestion et de la mise en œuvre du programme d’investissement ferroviaire.

Le programme, qui fait intervenir 59 entreprises étrangères et une trentaine d’entreprises nationales, s’articule autour de 8 axes que sont : la rocade Nord, celle des Hauts-Plateaux, la ligne minière Est (chargée du transport de fer et de phosphates venant des minerais de l’Est du pays), la pénétrante Centre allant de Djelfa à Laghouat, la pénétrante Ouest, la boucle sud-est, la boucle sud-ouest, et la pénétrante Est qui s’étend jusqu’à la nouvelle ville de Hassi Messaoud, avec la partie Hassi Messaoud- Touggourt en cours de réalisation, en plus de 400 km en cours d’exploitation en matière de GSMR.

Une technologie nouvelle qui permettra de mettre en communication le mécanicien avec le poste de commandement centralisé, ce qui favorise des échanges plus rapides et efficaces, et de gagner en matière de sécurité et de temps de parcours. C’est la première utilisation d’une telle technologie en Afrique.

Parallèlement, il est prévu dans le programme la réhabilitation des gares pour les élever aux normes internationales : accès aux personnes à mobilité réduite, embellissement des gares, commerces pour le retour sur investissement etc.

Concernant les passages à niveau, qui sont véritablement la source de nombreux drames humains ou de pertes matérielles, il est prévu d’automatiser une partie, et de transformer l’autre en passages supérieurs.

Par ailleurs, les experts de l’ANESRIF appellent les étudiants à se pencher sur la question de l’ensablement des lignes ferroviaires, dont l’étude est en cours, par notamment des bureaux d’études principalement européens (France, Belgique, Allemagne, Espagne, Italie, Portugal), mais aussi des bureaux d’études algériens.

N. M.