SÉNATORIALES : Grave bagarre à Oran

SÉNATORIALES : Grave bagarre à Oran

Une vive cacophonie, marquée par des militants qui en sont venus aux mains et autres blasphèmes et injures, s’ensuivit.

Fait marquant. L’hémicycle de la wilaya d’Oran s’est transformé, dans la matinée d’hier, en véritable arène où se sont opposés les partisans du candidat FLN et de celui du RND en se livrant à une bagarre digne de l’ère moyenâgeuse. Tout a commencé dès les premières heures ayant suivi l’ouverture des deux bureaux de vote devant accueillir les électeurs, les élus locaux. La tension est montée d’un cran lorsque le climat de suspicion s’est fait sentir. Les partisans des candidats du FLN et du RND se sont mis à se regarder en chiens de faïence ne se faisant reconnaître que par leurs pas et leurs chaussures. L’appréhension d’une fraude généralisée se lisait sur les visages de tous les présents représentant les deux camps. Cette tension, palpable, a vite fait de se transformer en bagarre générale ayant opposé les partisans des deux candidats. Une vive cacophonie, marquée par des militants qui en sont venus aux mains et autres blasphèmes et injures qui s’ensuivirent point o% la secrétaire générale du bureau d’Oran du RND, Ratiba Ayad se présente au milieu de la confusion générale et de la bousculade, s’est retrouvée par terre. Celle-ci s’est dégagée difficilement des pieds des bagarreurs. Les partisans des deux camps se sont ensuite mis à échanger de vive voix, les accusations basées essentiellement sur l’élément ayant déclenché la provocation qui a failli tourner au drame, avant que la sagesse ne l’emporte. L’actuel P/APW et candidat aux sénatoriales pour le FLN, le professeur Mohamed Boubekeur, ne s’est pas retenu en laissant échapper une phrase ayant fait mal aux présents. «Nous (FLN Ndlr), nous avons le président avec nous», a-t-il lâché d’un ton sec. Une telle «sentence» rendue au milieu d’une importante foule a servi d’étincelle ayant ravivé le feu. Pourtant, rien ne prédisant une telle dispute, d’autant plus que l’administration locale a mis en place tous les moyens permettant à plus de 500 élus locaux d’élire librement le représentant d’Oran au Sénat, avant que le semblant de très brève sérénité matinale ne se transforme en atmosphére électrique.