La Minuad n’a pas donné la nationalité des victimes, mais des troupes tanzaniennes sont chargées de ce secteur.Sept Casques bleus ont été tués et dix-sept blessés samedi au Darfour, dans l’ouest de Soudan, l’attaque la plus meutrière ayant touché la force conjointe de maintien de la paix ONU-Union africaine (Minuad) en cinq ans d’opérations. « Sept Casques bleus ont été tués et 17 blessés », alors qu’une patrouille se « rendait d’un site (de la Minuad) à un autre », a expliqué à l’AFP le porte-parole par intérim de la Minuad, Christopher Cycmanick.
« L’équipe de la Minuad s’est retrouvée sous le feu d’un important groupe non identifié. Après un long échange de tirs, la patrouille a pu être évacuée grâce à des renforts de la Minuad », a par ailleurs indiqué l’organisation dans un communiqué. L’attaque s’est produite près d’une base de la Minuad située à Manawashi, au nord de Nyala, principale ville du Darfour, et à 25 km de celle de Khar Abeche.
Début juillet, trois Casques bleus nigérians avaient été blessés dans une embuscade visant leur convoi à Lavado, à une soixantaine de kilomètres à l’est de Nyala. Un assaillant avait été tué par les Casques bleus, avait expliqué peu après à l’AFP le chef des opérations de maintien de la paix de l’ONU, Hervé Ladsous, lors d’une visite au Soudan. La ville de Nyala elle-même a été le théâtre de violences la semaine passée. Selon des responsables, des « différends » entre membres de forces de sécurité ont été à l’origine des heurts qui ont fait au moins huit morts, dont deux travailleurs humanitaires, entre le 3 et le 7 juillet. Plus de 40 Casques bleus ont péri lors d’actions hostiles depuis la mise en place la Minuad en 2007. L’attaque la plus meutrière dans l’histoire de la mission remontait, jusqu’à samedi, au 2 octobre 2012, quand quatre Casques bleus nigérians avaient péri dans une embuscade dans l’ouest du Darfour.