Sept millions d’Algériens aux urgences chaque année

Sept millions d’Algériens aux urgences chaque année

20% des personnes accueillies aux services des urgences sont victimes soit d’un accident de la circulation soit d’un accident domestique.

Selon une source proche du CHU Mustapha- Pacha, sept millions d’Algériens fréquentent chaque année les urgences des hôpitaux du pays, alors que 35% d’entre eux sont admis rien que durant la saison estivale.

Une période de l’année où la plupart des services des urgences sont en alerte, d’autant plus que les cas d’intoxications sont de plus en plus fréquents. D’autre part, les blessures graves viennent en seconde position après les intoxications. 20% des personnes accueillies sont victimes soit d’un accident de la circulation soit d’un accident domestique. c’est la constatation faite par notre source. Ensuite, viennent les arrêts cardiaques.

En effet, de plus en plus de personnes sont victimes d’une attaque cardiaque ces trois dernières années. Selon les professeurs, la cause en serait surtout le stress, mais d’autres causes sont signalées.

Parmi elles, la qualité des aliments qui sont consommés par les Algériens, souvent pas de premier choix. Ces aliments contiennent des matières très dangereuses pour la santé, ce qui provoque par la suite des attaques cardiaques.

D’autre part, sur les 7 millions de personnes qui fréquentent les urgences des hôpitaux chaque année, en moyenne 45% sont prises en charge en moins de deux heures d’attente, toujours selon notre source. Une situation qui s’améliore par rapport aux années précédentes où il était facile de passer une journée aux urgences vu le laisser-aller des personnels.

Cette amélioration de la qualité de prestation, accompagnée par l’installation de nouveaux équipements aux services des urgences a permis aux personnels des hôpitaux d’assurer une meilleure prise en charge des patients. Aujourd’hui, les patients semblent satisfaits.

Beaucoup d’entre eux ont été surpris par la qualité de l’accueil, la modernisation des équipements et parfois par les conditions d’hygiène dans certains de ces infrastructures sanitaires.

A l’hôpital de Kouba, à titre d’exemple, les malades admis ainsi que leurs familles sont surpris par l’hygiène au niveau de cette infrastructure. Abandonné durant des années, l’hôpital de Kouba a fait peau neuve. «Tant mieux pour nous», disent la plupart des malades ; «mais il faut que ça dure», ajoutent-ils. Au CHU de Ben Aknoun, les conditions se sont améliorées au grand bonheur des malades.

Du matériel neuf, des professeurs toujours au chevet des patients, une sécurité bien organisée, uneliterie propre, des menus améliorés, voilà qui ravit plus d’un. Toutefois, la qualité des services devrait être revue par le nouveau ministre de la Santé. D’après notre source, le suivi de cet indicateur sera généralisé pour tous les services d’urgences d’ici à 2011.

Sofiane Abi