Sept personnes en lien avec des réseaux terroristes ont été arrêtées en France au mois d’août, dont trois au moins avaient des projets constitués d’attaques, a déclaré mardi le ministre français de l’Intérieur Bernard Cazeneuve.
Le nombre d’individus en lien avec des réseaux terroristes interpellés dans les six premiers mois de l’année en France est équivalent à celui de la totalité de l’année 2015, a précisé le ministre à l’issue d’un entretien avec son homologue allemand Thomas de Maizière.
Selon des chiffres rendus publics début août par le ministère de l’Intérieur, depuis début 2016, les services français avaient interpellé 165 personnes, dont 91 ont été mises en examen (inculpées) et 63 incarcérées, dans le cadre de la lutte antiterroriste.
Début août, une adolescente de 16 ans, qui se disait prête à commettre un attentat en France, avait été mise en examen à Paris et placée en détention provisoire. Une jeune radicalisée de 18 ans, soupçonnée de s’être livrée à du prosélytisme violent sur internet, a été interpellée à Clermont-Ferrand (centre-est) puis mise en examen et écrouée mi-août.
En proie à une menace terroriste sans précédent, la France a subi en un mois et demi trois attaques jihadistes revendiquées par le groupe Etat islamique, dont l’attentat de Nice du 14 juillet (86 morts), plus de six mois après les attentats de Paris et Saint-Denis en novembre (130 morts).
Selon le gouvernement, la menace terroriste demeure extrêmement élevée en France. Par mesure de précaution, de nombreuses festivités estivales traditionnelles, comme les feux d’artifice du 15 août, ou culturelles tels les festivals de cinéma en plein air, ont été restreintes ou supprimées un peu partout dans le pays.