Alors que l’Afrique s’engage résolument sur la voie de la digitalisation, la cybercriminalité se dresse comme un obstacle majeur. C’est dans ce contexte que Kaspersky s’est associé à INTERPOL et AFRIPOL pour mener une opération conjointe nommée « Serengeti ».
Cette initiative, menée entre le 02 septembre et le 31 octobre 2024, a permis de démanteler des milliers de réseaux criminels. Qui sont à l’origine de nombreuses attaques par ransomware et fraudes en ligne par compromission de messagerie professionnelle (BEC).
Avec des pertes mondiales estimées à près de 193 millions de dollars, l’opération Serengeti a permis de mettre hors d’état de nuire plus de 1000 cybercriminels. Tout en dévoilant les rouages d’une industrie du crime numérique en pleine expansion.
Dans les prochaines lignes, nous explorons les détails de l’opération Serengeti, menée par Kaspersky, INTERPOL et AFRIPOL. Nous découvrons également les résultats de cette collaboration internationale et son rôle dans la sécurité numérique en Afrique.
Qui sont Kaspersky, AFRIPOL et INTERPOL ?
Avant de plonger dans les détails de l’opération Serengeti, présentons les parties prenantes de cette initiative d’envergure :
- Kaspersky : c’est une entreprise de cybersécurité internationale. Spécialisée dans la protection contre les cybermenaces. Notamment les ransomwares, les virus et autres logiciels malveillants. Fondée en 1997 en Russie, elle fournit des solutions de sécurité aux particuliers, aux entreprises et aux gouvernements à travers le monde ;
- AFRIPOL : il s’agit d’une institution de l’Union Africaine visant à renforcer la coopération entre les services de police des États membres dans la lutte contre la cybercriminalité, le terrorisme et la criminalité transnationale organisée. AFRIPOL collabore souvent avec des organisations internationales comme INTERPOL pour renforcer dans la lutte contre la cybercriminalité dans les pays africains ;
- INTERPOL : cette Organisation internationale de police criminelle compte 196 pays membres et favorise la collaboration entre les autorités de police pour créer un monde plus sûr. Dans chaque pays, un bureau central national INTERPOL est implanté et dirigé par la police nationale. Cette organisation joue un rôle clé dans la coordination des enquêtes sur des crimes transnationaux, dont la cybercriminalité ;
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Résultats de l’initiative de lutte contre la cybercriminalité en Afrique « Serengeti » : des chiffres alarmants
Menée sur deux mois (du 02 septembre au 31 octobre 2024), l’opération Serengeti a révélé des résultats alarmants. Illustrant l’ampleur de la cybercriminalité en Afrique. Voici les principaux chiffres issus de l’analyse de Kaspersky, en collaboration avec INTERPOL et AFRIPOL :
- 1000 arrestations : l’opération a permis d’arrêter plus de 1000 personnes impliquées dans différentes activités cybercriminelles. Celles-ci incluent des fraudes par compromission de messagerie professionnelle (BEC), ainsi que des attaques par ransomware ;
- 134 089 réseaux démantelés : via l’initiative Serengeti, Kaspersky et ses collaborateurs ont réussi à neutraliser des milliers de réseaux criminels. Tous spécialisés dans les arnaques en ligne ;
- 35 000 victimes : un chiffre inquiétant, qui met en lumière l’ampleur du danger de la cybercriminalité à travers le continent. Ces victimes ont subi des pertes financières, mais aussi des impacts importants sur leur sécurité numérique et leur vie professionnelle ;
- 193 millions de dollars : les pertes financières mondiales issues de cyberattaques recensées dans le cadre de l’opération Serengeti, s’élèvent à près de 193 millions de dollars ;
Cybersécurité : Kaspersky, INTERPOL et AFRIPOL réagissent après le succès de l’opération « Serengeti »
Suite aux résultats impressionnants de l’opération Serengeti, les principaux acteurs impliqués ont se sont exprimés. Soulignant l’importance de la coopération internationale dans la lutte contre la cybercriminalité.
Yuliya Shlychkova, Vice-présidente des Affaires Publiques Globales chez Kaspersky, a fait part de sa fierté. De contribuer à cette opération multilatérale orchestrée par INTERPOL et AFRIPOL. Ainsi que son soutient pour les efforts de ces organisations.
Par ailleurs, Valdecy Urquiza, Secrétaire Général d’INTERPOL, a mis l’accent sur l’importance de la lutte contre ce danger numérique croissant. « Qu’il s’agisse d’escroqueries pyramidales ou de fraudes par carte bancaire à grande échelle, le volume et la sophistication croissants des attaques cybercriminelles est une source de préoccupation majeure » affirme-t-il.
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De son côté, Jalel Chelba, Directeur Exécutif par intérim d’AFRIPOL, a mis en avant les progrès significatifs réalisés grâce à l’opération Serengeti. À ce titre, il déclare : « Grâce à l’opération Serengeti, AFRIPOL a renforcé de manière significative son soutien aux forces de l’ordre des États membres de l’Union africaine ».