Transféré mardi dernier de la prison d’El-Harrach vers le CHU Mustapha-Pacha d’Alger où il a subi une intervention chirurgicale lourde (hernie ombilicale et occlusion intestinale), le moudjahid et ancien commandant de la Wilaya IV historique Lakhdar Bouregâa se trouve, au moment où nous mettons sous presse, dans un état critique.
Selon maître Rafaa, la santé de Lakhdar Bouregâa s’est sérieusement dégradée. “Hier (samedi, ndlr), je me suis déplacé au pénitencier du CHU Mustapha avec Me Meddour et nous avons constaté que M. Bouregâa a perdu beaucoup de poids et a fait un pic de fièvre inquiétant. Outre son âge et l’opération qu’il vient de subir, M. Bouregâa est très fatigué. Son état de santé n’augure rien de bon”, alerte l’avocat. Interrogé sur la suite à donner à cette situation, notre interlocuteur a estimé que “M. Bouregâa n’est un danger ni pour l’État algérien ni pour la nation. On aurait pu le mettre sous contrôle judiciaire ou encore sous résidence surveillée. Nous tirons la sonnette d’alarme, car son état de santé inquiète sérieusement. D’autant que sa présence dans un pénitencier ne concourt pas à son amélioration. Les autorités compétentes doivent faire quelque chose pour le sauver de cette situation”.
Depuis son transfert vers le CHU Mustapha, plusieurs appels à sa libération ont été lancés çà et là, notamment par sa famille, des familles de détenus, la société civile et des manifestants qui, chaque vendredi, rappellent le mérite de cet homme placé en détention préventive depuis la fin du mois de juin dernier à la prison d’El-Harrach.
Farid Ben Belkacem.