A. LOUCIF
Le magistrat instructeur près le tribunal d’Aïn Oulmène a ordonné, mardi, le placement en détention provisoire de la directrice ainsi que l’économe de l’hopital Mohamed Boudhiaf d’Aïn Oulmène pour abus de pouvoir, conclusion de marchés douteux et faux et usage de faux.
A noter que ces deux cadres du secteur de la santé ont fait l’objet de plusieurs enquêtes judiciaires concernant des affaires de gestion qui ont été confiées à la brigade économique de la Sûreté nationale de la wilaya de Sétif. Les employés de cette structure de santé n’ont pas manqué de dénoncer la mauvaise gestion de cette directrice qui a occupé ce poste depuis plus de 10 ans. Selon des informations en notre possession, des employés ont été abusivement licenciés par la désormais ex-directrice de l’établissement hospitalier public.
Dans le même sillage, le directeur général du CHU Saâdna-Abdennour de Sétif ainsi que plusieurs autres cadres, membres de la commission des marchés, faut-t-il rappeler, ont, à la fin d’avril, été convoqués par la brigade de recherche et d’intervention relevant de la Sûreté de wilaya de Sétif. Ces cadres de cette structure de santé ont été auditionnés par les enquêteurs dans des affaires relatives à la gestion de l’établissement. Selon les informations en notre possession, le directeur de l’hôpital serait accusé de dilapidation de deniers publics et mauvaise gestion. Par ailleurs, le Centre anti-cancer de Sétif a fait l’année passée l’objet d’une enquête, suite à un rapport détaillé qui a été déposé à l’ex-ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Ainsi, une équipe composée de 5 membres, dont la directrice de la santé et de la population de Sétif et le directeur du CAC, a été reçue par l’ex-ministre de la Santé, Mokhtar Hasbellaoui.
A cet effet, un rapport détaillé a été élaboré et remis au ministère sur de nombreux dysfonctionnements enregistrés liés notamment à l’étanchéité, l’électricité, le chauffage central, la mauvaise qualité des travaux de réalisation de quelques blocs du CAC et la mauvaise qualité de certains équipements et matériels médicaux achetés. Une commission d’enquête a été dépêchée par le ministère, cependant, la situation n’a pas changé d’un iota et les patients souffrent le martyre.