Etes-vous sûrs d’être bons en anglais ? Selon le rapport « English Proficiency Index » de la société internationale spécialisée dans la formation linguistique Education First, le niveau d’anglais des Algériens « est très bas », « en déclin » même par rapport aux précédentes années.
Dans un classement rassemblant 70 pays, l’Algérie est classée à la 67e place, elle ne devance que l’Arabie saoudite, le Cambodge et la Libye. Le pays est derrière le Maroc, classé au 52e rang. Quant au voisin tunisien, il ne figure pas dans cette étude.
Le rapport fait un constat connu : ces sont les adultes en Algérie qui sont les plus faibles en anglais. Les adultes décidant de la politique éducative, cela expliquerait selon un observateur, le décollage laborieux de l’anglais. Le rapport souligne également que l’usage de la langue anglaise reste limité à certains domaines en Algérie.
A l’opposé, ajoute-t-il, » ceux qui estiment que le français est un butin à préserver, la faible extension de l’anglais montre qu’il ne faut pas aller dans cette direction. En réalité, le choix de la langue étrangère à privilégier est d’abord politique et il le restera « .
Si cette langue est utilisée dans le commerce et les sciences, selon « English Proficiency Index », les Algériens y ont peu recours au-delà de ces domaines. Son enseignement est pourtant dispensé durant sept années dans les établissements publics, de la première année du cycle moyen (CEM) à la troisième année du secondaire, la terminale.
Le rapport met aussi en exergue les efforts du gouvernement et du British Council pour encourager l’enseignement et la diffusion de l’anglais et cite par exemple le lancement du programme d’enseignement SEEDS.
Le programme SEEDS prévoit de former en ligne 32.000 enseignants du secondaire à travers le pays, à travers un réseau virtuel d’inspecteurs et de formateurs. Son but est de promouvoir la progression de cette langue, dont les résultats sont toujours inférieurs à ceux des autres matières dans les lycées algériens.
Education First note l’existence d’initiatives et projets chez les autres pays maghrébins, où le français est la langue étrangère dominante du fait des liens historiques et économiques avec la France.
Tout comme l’Algérie et le Maroc, les autres pays de la région MENA (Afrique du Nord et Moyen-Orient) font partie de la catégorie « très faible » dans cette étude. Le Maroc, dépassé par le Yémen (51e), est devant la Jordanie (53e), l’Iran (56e), Oman (58e) et le Qatar (63e).
En tête du classement mondial figurent la Suède, les Pays-Bas et le Danemark.