Au moment où la pandémie de la covid-19 accapare tous les regards, le monde observe aujourd’hui, le 1er décembre 2021, la Journée internationale de lutte contre le SIDA. Cette maladie, encore tabou en Algérie, fait quand même des victimes chaque année, et des mécanismes de lutte et de sensibilisation s’imposent afin de pouvoir y aire face.
Adel Zeddam, Directeur de l’ONUsida Algérie, a dévoilé, dans un entretien accordé au quotidien El Moudjahid, les chiffres des dégâts causés par le SIDA en Algérie.
Le responsable a également souligné les obstacles, principalement sociétaux, enregistrés dans la lutte contre cette maladie. Le représentant du programme de l’ONU s’est enfin penché sur l’impact du Covid sur la lutte contre le SIDA.
SIDA : des chiffres en hausse en Algérie
Selon M. Zeddam, l’Algérie a enregistré « environ 18.400 cas de sida depuis son apparition » et pas moins de « 1.700 nouvelles infections en 2020 ». 150 décès ont été enregistré l’année dernière. Ces chiffres confinement une tendance haussière qui s’observe depuis déjà plusieurs années. Cette augmentation est due au « manque d’accès au dépistage, mais aussi à cause des comportements à risque », estime le même responsable.
Le directeur de ONUsida Algérie ajoute que « 90% des nouvelles infections concernent des personnes âgées entre 27 et 49 ans ». Malheureusement, déplore le même intervenant les mentalités en Algérie sont loin d’être favorables à l’acceptation des personnes vivant avec le VIH. Il ajoute que les patients atteints de SIDA souffrent encore de « discrimination dans la société et en milieu de soins ».
Concernant l’avènement de la pandémie, le responsable n’a pas manqué de souligner que cela a eu des répercussions catastrophiques sur les malades du SIDA. Il a notamment déclaré que « nous ne disposons que de 16 centres de soins pour tout le territoire national » et que « les services de soins pour ces malades ont été transformés en service Covid ».
De ce fait, les malades n’arrivent plus à avoir leurs traitements, ce qui augmentent les risques de transmission, mais ce qui expose aussi les patients à diverses maladies. L’intervenant a enfin tenu à préciser que « les chiffres avancés ne reflètent pas la réalité. Peu de gens se sont fait dépister ».