Selon les sources qui ont filtré l’information, à l’origine de cet arrêt, la qualité du coke. Ce combustible d’importance capitale pour le fonctionnement du poumon du complexe Sider, le HFn°2 en l’occurrence, est, semblerait-il non conforme aux normes. Ce qui a provoqué une panne du HFn°2 et par conséquent son arrêt pour éviter plus de dégâts, nous précise-t-on.
Par ailleurs, les sidérurgistes ont sciemment tenté de réparer la panne et remettre la chaîne de production en marche. Une initiative devant assurer la continuité de la production du complexe. Nos sources ont noté que le combustible était initialement importé de la Russie. Depuis la renationalisation des actifs du complexe, le coke était importé du Brésil, avant que les fournisseurs ne changent de cap, pour des raisons inconnues vers l’Italie.
Cet intrigant revirement des décisions de commande de ce combustible qui n’a pas encore livré tous ses secrets, pour le moment et selon nos mêmes sources, le directeur chargé des achats, a été instruit de partir en congé forcé par la direction générale du complexe Sider Annaba. Une décision suscitant d’importantes interrogations, quant à d’éventuels dessous d’opérations passives et actives, du traitement des marchés d’achats du combustible du complexe. Surtout que la direction débourse chaque année des dizaines de milliards pour l’importation du coke.
Notons qu’au moment de la mise sous presse, nous apprenons que, 27000 tonnes de coke, importées du Libéria, se trouvent depuis le 13 octobre courant, à quai, au port de Annaba. Une cargaison dont
10000 tonnes seulement ont été déchargées avec l’accord du fournisseur, selon une source au port de Annaba.
Wahida Bahri